☆ Taille : un mètre quatre-vingt-quatre ou six pieds et des poussières.
☆ Poids : quatre-vingt-quatre kilos ou cent quatre-vingt-cinq livres.
☆ Corpulence : grand, large, massif, fort, mais pas seulement du muscle, Aïko aime la bonne chair, et cela paraît.
☆ Cheveux : blancs, longs, soyeux, fournis, doux, naturels et sauvages à la fois.
☆ Yeux : iris doré, regard tendre, confiant et amical.
☆ Peau : claire, saine, suave.
☆ Hybridation : la couleur de ses cheveux, la couleur de ses yeux, des canines plus pointue que chez l’humain normal, ses oreilles canins dressées sur sa tête couverte de fourrure, sa longue queue généreusement poilue qui prend naissance à la fin de sa colonne juste au-dessus des fesses.
☆ Autre : aucune modification corporelle, tatouage, piercing.

Physiquement imposant : grand, massif et avoir sa chevelure abondante et sauvage, il prend de la place, on ne peut pas ne pas le remarquer ou l’ignorer. Il peut presque inquiéter. Il devait être fort juste à le voir. C’est le cas aussi même s’il n’est pas le genre d’individu à s’entrainer ou à faire attention à sa personne. Sa conception avait prévu un destin précis à Aïko mais finalement, le destin a choisi un autre chemin pour lui.

Bien que son physique n’eût presque rien en commun avec l’animal dont son croisement était issu, Aïko a un petit quelque chose qui le rend mignon. Il a un charme ou un charisme, une énergie amicale, une attitude douce et agréable et cette force irradie de lui ce qui attire le regard, l’attention. C’est seulement la crainte induite par la logique (grand + large = fort = danger) qui met de la distance et le contraint à la solitude.

Pourtant, c’est davantage un hybride de salon, un charmant compagnon. De ce fait, le confort est important pour lui, on peut dire qu’il est légèrement douillet. Sans abuser des bonnes choses, s’il se levait du canapé ou qu’il se mettait au sport, cela pourrait devenir un adversaire redoutable. Là, il est bon pour un round et ensuite, il se fait mettre au tapis comme une souris.

Que dire de plus de ce petit renard des neiges qui ressemble davantage à un gros toutou? Peut-être qu’il aime porter des vêtements traditionnels. Il les trouve beaux, confortables. Une liberté de mouvement et aucune gêne, aucunement prisonnier d’un tissu. On lui a même dit qu’il les portait avec une noblesse que bien des humains pourraient le lui envier : que ce soit le kimono, le yukata, jinbei, hakama, etc.

☆ Qualités : aïko est un hybride avec de nombreuses qualités : il est ouvert, généreux, heureux, affectueux. Il n’a pas de malice. Pourtant ce n’est pas un être faible et soumis pour autant. C’est une force tranquille. Il a été le protecteur et le gardien de son frère-humain. Il a veillé sur ses rêves, il l’a réconforté après une dure journée, l’a encouragé lorsqu’il doutait. Il était présent, voilà sa plus grande qualité. Il a une bonne écoute, une présence chaleureuse et amicale. Lorsqu’il est assis, étendu ou encore lorsqu’on le connait, il ressemble à une peluche, un être doux qui inspire confiance. C’est quand il est debout qu’il impressionne et, à moins de le connaître, donne une impression de caractère fort (il n’est pas faible – plaignard ou déprimé). Il est généralement heureux, souriant, même s’il lui arrive d’être triste. Son côté volontaire lui donne un air espiègle : il peut se montrer aussi enthousiasme qu’un feu follet, un enfant devant une bonbonnière ou le matin de Noël. Par ailleurs, bien qu’il n’ait pas été éduqué, scolarisé, il a un verbe facile. Il trouve facilement des mots, mais aussi quand et comment les dire. L’amour qu’il porte aux autres – particulièrement à ceux qui lui sont proches – est ce qui le fait vivre.

☆ Défauts : que dire en mal de quelqu’un est toujours possible et malgré ses nombreuses qualités, on ne peut que concéder qu’Aïko peut se laisser dominer facilement, qu’il lui arrive de baisser les bras. Peut-être parce que, lorsqu’il sait que cela ne sert à rien, qu’il ne peut convaincre, il préfère acheter la paix. Mais il y a plus que cela, il est également naïf (mais seulement à cause de son manque d’expérience) : il est spontané, sincère, honnête, ne peut mentir, il dit tout haut ce qu’il pense. Il est jusqu’à un certain point « dépendant » : il a besoin de quelqu’un, mais le rend bien – il a besoin d’aimer, mais surtout d’être important pour quelqu’un. Il est également sentimental, sensible : on pourrait dire que c’est un romantique. Cela ne serait pas un défaut, mais cela lui donne une douceur incongrue au vue de sa carrure et de sa taille. Mais cela lui donne une ascendance certaine sur ceux qu’il aime car il est passionné et tendre. Malheureusement, peut-être que son amour ne vous correspond pas?

☆ Aime : il ne s’est pas arrêté à la question à savoir s’il aimait ou pas, disons que toute sa vie n’a été vouée qu’à cela et que, encore aujourd’hui, il le fait : s’occuper des autres : veiller à leur bonheur, les réconforter, les rassurer, les calmer. Il apprécie le calme, pas nécessairement le silence : il y a toujours eu un bruit de fonds, de la musique généralement. Disons que juste profiter de la chaleur du soleil, de la présence de quelqu’un, s’occuper oisivement, sans pour autant oublier d’être utile. Étonnamment, Aïko est curieux et apprécie s’instruire, en regardant un documentaire ou bien en s’intéressant aux autres.

☆ N’aime pas : il n’apprécie pas particulièrement la douleur, l’inconfort ou la souffrance. Sang-Yon l’a déjà frappé, eut des paroles blessantes, il a aussi connu quelques… positions déplaisantes et tout ça. Aïko n’a pas appris à aimer cela, à connaître les sensations que cela procure et les apprivoiser. D’ailleurs, c’est également quelque chose qu’il n’aime pas que les autres vivre : les ressentis, émotions négatifs, ou du moins, non-positifs tel la peur. Est-ce que quelque chose de plus tangible lui est désagréable? Se lever tôt, avoir froid, s’ennuyer aussi – ce qui finissait toujours par arriver lorsqu’il se retrouvait seul trop longtemps : faire le ménage ne prend pas la journée et ce n’est pas à faire tous les jours…

☆ Sociabilité : il n’a jamais eu à faire les premiers pas. Toute sa vie il a été enfermé : il a très peu sorti et lorsqu’il le faisait, son attention était surtout tournée vers l’humain avec qui il partageait sa vie. Mais sans doute un peu de timidité au début, puis finalement du fait de son caractère, s’il n’a pas trop de mauvaises expériences, apprécier les gens. Il est déjà à l’aise avec les hybrides pour les mettre en confiance, mais les humains, il ne les a pas beaucoup côtoyés. Ils sont sans doute similaires aux hybrides.

☆ Rêve : il n’a pas d’objectif ou d’espérance, il vivait au jour le jour, toutes ses pensées et ses gestes dirigés pour son maître précédent : il vivait pour lui, pour le rendre heureux et il a échoué. Aujourd’hui, dans ce magasin, se rendre utile, veillez au confort de ses semblables. Si on lui demande s’il aimerait être à nouveau acheté ou adopté, selon le terme employé, Aïko serait songeur. En fait, il ne sait pas trop s’il pourrait se faire à l’idée de vivre avec un nouvel humain. Sans doute cela dépendra-t-il de celui-ci.

☆ Activités : évidemment, Aïko sans dire qu’il aime s’occuper d’une habitation – le ménage, la lessive, la cuisine – reconnait avec plaisir que c’est valorisant d’être utile et de rendre le quotidien plus facile. Ainsi son maître pouvait vraiment se détendre et profiter de sa soirée ou de ses jours de congé. Pour Aïko, c’était aussi une forme de valorisation. Il avait vu la mère le faire, il l’avait aidé parfois, avait eu des consignes ou conseils, mais c’était surtout en le faisant qu’il avait appris et trouver sa manière à lui de faire. Outre cela, il avait également trouvé des activités pour s’occuper durant ses longues journées de solitudes : la sieste, puis écouter la télévision, même si parfois le monde qui y était montrer lui paraissait totalement étranger, bizarre, incongru. Ce n’était donc pas si divertissant pour lui. Alors souvent, il mettait de la musique pour avoir de l’ambiance ou encore la compagnie de quelque chose qui lui parle, qui l’interpelle devrait-on dire, qui met des mots sur son ressenti, ses émotions. Il s’est essayé au dessin. Pas si mauvais : ce qu’il pouvait voir par la fenêtre, un objet de l’appartement, essayer de faire le portrait de Sang-Yon, mais ce n’est pas facile – de l’abstrait, des lignes ou ce que des mots lui inspirent. Sans doute que l’écriture ou la lecture aurait pu être quelque chose d’intéressant, mais il n’était pas allé à l’école. Il en sait un peu car très jeune Sang-Yon lui faisait la lecture et il a un peu appris, mais pas assez pour lire un vrai livre ou écrire ses pensées. Il avait assisté à des spectacles de musique, s’était promener dans les rues, le parc… ses sorties étaient agréables, divertissantes, même si c’était surtout de faire tout cela avec quelqu’un qu’il aimait : ne pas être seul.

Mise en garde
Une partie de l'histoire sensible

Conception en laboratoire, de l’expérimentation financer afin de voir à la viabilité d’un projet : remplacer les soldats humains en cas de conflit par de simple hybride. Est-ce que la conception artificielle, mais contrôler pouvait donner des résultats satisfaisant et aussi à une certaine échelle être moins dispendieuse qu’une vie? Après tout, un soldat il faut le payer et une fois mort payer une pension à ses survivants. Un hybride? En dehors de le fabriquer, le nourrir, le former… sa mort était gratuite.

Plusieurs hybrides avec un physique prédéterminé jumeler à l’ADN de certains animaux : chien, loup, ours… mais aussi blaireaux, renard… Aïko est un de ces sujets d’expérimentation, numéro soixante-et-quatre. Le seul problème était que faire de ces cobayes maintenant? Il fallait attendre presque vingt ans pour les voir devenir adulte et essayer sur le terrain si cela avait un impact favorable ou non? Les garder en laboratoire était beaucoup trop dispendieux et inutiles. Alors ils furent pucés et expédiés dans des centres pour hybride orphelin. On retrouverait les petits plus tard en attendant, la société et non le gouvernement en était responsable.

C’est ainsi que le jeune renard blanc se retrouva dans un foyer qui n’en était pas un. Les hybrides étaient bien surveillés et les responsables du centre gentil, s’assurant que toutes ses petites bouches mangent à leur faim, vivent. Après tout pour la plupart dans dix ans, iront au centre de dressage, d’autres seront retournés, comme lui d’ailleurs, et leur avenir ne seraient pas agréable pour la plupart.

Il y avait beaucoup d’hybrides enfants : des orphelins et des bâtards confié à ces centres pour que la société en fasse, une fois mâture, des esclaves et des asservis… Il arrivait cependant que parfois des familles humaines fortunées fassent des dons importants, en échange d’un de ses enfants hybrides, avoir un animal de compagnie assez autonome pour pouvoir le laisser seul une journée ou assez intelligent pour comprendre quand leur présence n’était pas souhaitée dans la pièce, comparativement à un chien ou un chat à cent pour cent animal… Beaucoup de ces orphelins revenaient une fois passé l’adolescence, mais pendant quelques années ils étaient de la responsabilité de quelqu’un et non de la société. Tant qu’ils ne revenaient pas abîmés, cette pratique illégale était tolérée.

Aïko fut un jour adopté alors qu’il avait six ans. Une famille coréenne fraîchement emménagée à MS-Town avait demandé s’il était possible d’avoir un enfant hybride afin de tenir compagnie à leur propre fils le temps qu’il se fasse des amis. Ils étaient nouveaux en ville. On leur expliqua que les hybrides ne pouvaient être acheté légalement avant leur dix-huitième anniversaire, car l’esclavage de mineur était interdit par la loi. Mais… adopté un hybride et le traité comme un membre de la famille, un enfant… on pouvait fermer les yeux à certaines conditions…

C’est ainsi qu’Aïko fut adopté et qu’il quitta ses frères et sœurs hybrides pour vivre avec des humains. Le petit garçon à qui on le présenta avait le même âge que lui, timide et un peu effrayé, mais aussi intrigué et curieux par Aïko… il accepta de se présenter et l’invita à jouer. Aïko fut ravi et c’est ainsi qu’il intégra cette famille humaine.

Pendant vingt ans, il fut le compagnon de jeu, puis de vie de ce garçon : Sang-Yon. La force de caractère, la personnalité vivante et chaleureuse d’Aïko impressionna et séduit Sang-Yon au moins qu’à dix ans, l’humain annonça à toute la famille qu’un jour il épouserait Aïko. On lui rappela gentiment que Aïko était un hybride et qu’il ne serait pas convenable de l’épouser, mais qu’il pourrait certainement le garder avec lui aussi longtemps qu’il le voudrait. Est-ce que les sentiments d’Aïko étaient important? Absolument pas. Les parents ignoraient totalement cet être et le voyait comme un animal de compagnie particulièrement utile auprès de leur fils, même s’ils se demandaient parfois s’il ne nuisait pas à l’intégration social de Sang-Yon. Mais à chaque fois qu’ils discutaient ou suggéraient de retourner Aïko, Sang-Yon avait une crise de larmes, aussi les parents capitulaient et acceptaient de garder l’hybride encore un peu, Sang-Yon finirait bien par se fatiguer de lui, non?

Lorsque Sang-Yon était à l’école, le père au travail… la mère demandait l’aide d’Aïko pour les tâches ménagères, ou encore lui ordonnait de ne pas la déranger, variant son humeur. Cela n’avait pas beaucoup d’importance pour l’hybride. Il était certain curieux et aurait aimé pouvoir se lier d’amitié avec toute la famille et accompagner la femme pour faire les courses, mais il comprenait qu’il était de trop et attendait alors dans la salle de jeux de Sang-Yon que ce dernier rentre. Son frère était toujours enthousiasme, heureux et très démonstratif. Aïko avait alors plaisir de le prendre dans ses bras longtemps et aussi de le garder contre lui pour lui caresser les cheveux ou se laisser caresser comme l’animal qu’il était. Il n’y avait rien de plus qu’une amitié et une affection sincère et chaleureuse. Sang-Yon lui disait alors en secret qu’il l’aimait plus que tout et que jamais il ne l’abandonnerait. Aïko souriait, embrassait son frère : je sais, moi aussi je t’aime mon frère. Voilà ce qu’il répondait.

Il eut un jour une terrible dispute. Aïko fut témoin d’une altercation qui sembla choqué et outré Sang-Yon. Le sujet était bien sûr lui, l’hybride, il allait bientôt avoir dix-huit et on avait demandé qu’il soit rendu. Sang-Yon hurlait, pleurait, une véritable crise de colère et de souffrance. Il est vrai qu’il n’avait jamais ramené d’amis à la maison et qu’il ne sortait jamais sans Aïko… Aïko était son soleil, pas question qu’on lui enlève. Silencieusement, Aïko osa s’approcher, prendre dans ses bras son frère, poser ses lèvres sur sa nuque, un regard désolé, triste, aussi poser sur les parents. Qu’allaient-ils décider? Son compagnon se calma instantanément et il pleura doucement dans les bras d’Aïko jusqu’à s’assoupir et qu’Aïko le mette au lit avec lui, le serrant toujours pour le réconforter.

Son destin venait de prendre un nouveau chemin : il ne retournerait pas dans un centre ou un laboratoire. Une énorme compensation financière pour son achat définitif et officiel. Dorénavant, avec un certificat de propriété en poche Sang-Yon était son maître légalement. Tu verras Aïko personne ne nous sépara. On va pouvoir s’aimer pour toujours. Si l’hybride aimait sincèrement son humain, c’était un amour différent. Il avait grandi avec lui, il avait pris soin de lui, il l’avait toujours considéré comme un frère, un ami, mais pas plus. Sang-Yon allait un jour réaliser que sa passion et son amour pour son hybride était à sens unique, ou du moins, qu’Aïko n’éprouvait pas la même passion, intensité de sentiments, ses attentes seraient déçues et blessé, son amour pourrait se changer en colère et en haine…

Quelques mois plus tard, le couple aménagea ensemble dans un appartement. Sang-Yon voulait vivre sous la protection de son hybride mais Aïko réussit à lui faire comprendre que ce n’était pas possible, à force de baiser et de caresse, Sang-Yon fit des études, se trouva un emploi pour subvenir à leurs besoins alors qu’Aïko restait à l’appartement, s’occupait du ménage, de la cuisine, mais surtout dès que son humain rentrait d’être aux petits soins pour lui comme il l’avait toujours fait.

Sang-Yon pouvait se montrer empressé, possessif, jaloux, brutal parfois. Il avait régulièrement des crises car il avait l’impression de ne pas être aimé. Aïko tâchait de le calmer, de répondre au mieux à son besoin affectif, mais dès qu’il employait le mot « frère », Sang-Yon voyait rouge et se mettait en colère, cassait le premier objet qui lui tombait sous la main, avait des mots méchants pour son hybride et parfois même le frappait, rien de douloureux. Alors, Aïko refermait ses bras sur lui, lui murmurait qu’il l’aimait vraiment, l’embrassait dans le cou, l’épaule et finalement les deux amants se réconciliaient à même le sol.

Sang-Yon n’était cependant pas bien. Il savait que son hybride ne l’aimait pas comme lui. Il sombrait un peu plus. Aïko ne pouvait pas lui donner ce qu’il voulait, il l’aurait bien voulu, mais son âme ne pouvait pas.

Ce qui composait le monde d’Aïko était son maître depuis toujours : ce qu’aimait Sang-Yon, la musique, le dessin, les couleurs… Aïko l’adoptait pour lui être agréable, mais ce n’était pas forcé, il appréciait ces choses, les activités ou les évènements auxquels Sang-Yon le conviait. Le petite garçon était devenu un adolescent ténébreux aimant une musique plus sombre, plus triste… l’obscurité à la lumière du jour, un monde alternatif souvent considéré violent, vulgaire, alors qu’il est seulement mal compris, comme sans doute Sang-Yon se sentait : mal-aimé, rejeté sans raison,  juste parce qu’il était différent : gothic, dark, industrielle, techno,… l’amour, la mort, la souffrance, la perte et la douleur étant des thèmes récurrents et le visuel peu apprécié par les adultes-parents.

Un groupe en particulier revient souvent, leurs chansons, album, mais aussi les vidéos de leurs spectacles sont régulièrement en arrière-plan dans ce nid d’amour qui est à la fois un refuge, une cage… pour l’un comme pour l’autre. Centurion… avec comme chanteur Agame Omotsukuri. Il y avait une étrange poésie qui émanait de lui, et un quelque chose qu’Aïko ressentait. Parfois il se demandait s’il n’avait pas… une attraction particulière pour cet être à l’apparence atypique; quelque chose que Sang-Yon ne lui faisait pas ressentir. Une de ses chansons était devenu « leur » chanson de réconciliation, à Sang-Yon et à Aïko : Die with You.

Lorsqu’ils voulaient demander pardon pour avoir blessé l’autre, Aïko ou Sang-Yon murmurait doucement les paroles de la chanson, jusqu’à ce que l’autre le rejoigne. Il n’y avait pas d’excuse de dites. Ils se blessaient mutuellement, se faisaient souffrir mutuellement. Une relation toxique et dangereuse, chacun souffrait de la souffrance qu’il faisait vivre à l’autre. Mais leurs amours mutuels étaient incompatibles et destructeurs tant pour eux-mêmes que pour l’autre.

Les années passaient et un soir Sang-Yon comme il arrivait parfois de le faire attacha son hybride au lit. « Je ne veux pas que tu partes, je ne veux pas te perdre, je veux que tu sois à moi, aujourd’hui, demain et pour toujours. Tu es à moi… Aïko je t’aime tellement, pourquoi tu ne m’aimes pas comme je t’aime… » Aïko savait qu’il devait laisser son maître vivre son fantasme, cela le calmait l’apaisait. Mais cette fois-ci, ce ne fut pas le cas, et Sang-Yon une fois qu’il eut attaché solidement son hybride, l’avoir caressé longuement en pleurant… lui dit adieu.
Son maitre Sang-Yon se suicida devant un Aïko impuissant.

[Details en hide pour le staff]

~ ~ ~

Aïko n’eut aucune accusation ou autre. Cela fait maintenant deux ans qu’il est sans maître, qu’il vit dans une animalerie dans l’attente d’être acheté par un humain. Les premiers temps il ne faisait aucun effort, il vivait son deuil et surmontait son traumatisme. Le responsable le laissait tranquille et tentait maladroitement de l’amener à manger, à reprendre vie.

Cette étape était maintenant derrière lui, bien qu’il lui arrivait encore souvent de se perdre dans ses souvenirs ou encore de se sentir responsable pour ne pas avoir aimer comme il l’aurait voulu Sang-Yon. C’était un hybride serviable, docile et loyal. C’était un hybride en qui on pouvait avoir confiance. Étrangement, sa taille avait fait douter au début, mais finalement, il ne regardait même pas vers la porte. Il souriait tendrement, alors… le propriétaire au lieu d’engagé un nouvel employé jugea plus profitable d’employé cette marchandise. Après presque deux ans à l’avoir ici, son acquisition et son entretien devenait presque dispendieux.

Alors Aïko donnait l’image d’un hybride asservi à un maître : il nettoyait le magasin, il veillait au confort des autres hybrides. Mais Aïko n’était pas au service du commerçant personnellement, il avait sa cage, son prix… il était toujours à vendre, mais… personne n’en voulait car il impressionnait, et qu’il n’avait rien de l’hybride jeune, fragile et facile. Il avait trente ans, mais il était aussi fragile que les autres.