Il est parfois très difficile de se décrire soit même, sûrement parce que la vision que nous avons de nous dans le miroir ne reflète pas souvent la réalité des choses. Si de base je suis typiquement Japonais, je me différencie énormément du physique qui va avec ceux des habitants de la ville. Mesurant 1,72 m je suis assez mince, avec une musculature légèrement développée.

J'ai le teint légèrement laiteux, mes cheveux que j'aime avoir court sont noirs comme le plumage d'un corbeau. Il est vrai qu'à ce niveau-là rien ne pourrait faire douter de mes origines, rien hormis la couleur de mes yeux. Si j'ai les yeux bridés comme la plupart des Japonais, la couleur elle ne rentre pas dans les normes de l'éthique dirons-nous ! D'un bleu profond, qui fréquemment fut la cause de discorde dans ma famille. Car si la génétique est la principale responsable de cette couleur, mon père, lui, a toujours cru que ma mère l'avait trompé. Il ne voulait rien entendre de la génétique et du fait qu'un enfant pouvait hériter des gênes d'un être éloigné. Mais bon, passons, j'ai un regard plutôt dur, malgré un visage aux traits fins et bien dessinés.

Un nez légèrement pointu et des lèvres un peu charnues d'une couleur rosé. Parfois, quand je me regarde dans le miroir, j'ai l'impression d'être une pâle copie masculine de cette princesse que l'on nomme Blanche neige.

Concernant mon corps, comme je l'ai déjà dit, je suis dans la moyenne niveau taille, plutôt mince avec une belle musculature. Mais ce corps donne l'impression d'être aussi frêle comme celui d'une femme, je n'aime pas vraiment cela, mais bon je suis né ainsi et je ne peux malheureusement pas changer le corps que l'on m'a donné. J'ai des doigts plutôt longs et fins, j'aurais pu jouer du piano si je l'avais voulu, et j'avoue, j'aurais aimé, mais ce n'était pas la priorité de ma famille.

Dans le dos, je possède un grand tatouage qui débute du coin de ma nuque et qui descend jusqu'au bas de mes reins. Ce dernier représentant un liseré de fleur, une fleur qui n'a pas été choisi au hasard, car c'est la préférée de ma sœur Megumi. Ce tatouage malgré ce côté artistique est surtout présent pour camoufler les différentes cicatrices que j'ai sur le dos, des souvenirs d'une vie sans bonheur et sans amour.

Pour le bas de mon corps, disons que je n'ai pas à me plaindre, ma virilité ne sera pas remise en cause grâce à lui.

Niveau vestimentaire, j'aime les couleurs sombres. Les kimonos sont les vêtements que je portais assez régulièrement, mais je sais que dorénavant je ne pourrais pas être maître de mes choix et que mes tenues seront choisis par celui qui deviendra mon maître.

Vous voulez connaître mon caractère ? Ça me fait doucement rire, car je ne suis pas quelqu'un de très joviale. Je ne vais pas rire de tout ou sourire continuellement. Je n'aime pas les fausses façades, qui a dit que nous devions sans cesse cacher nos émotions derrière un sourire ? Me concernant, j'ai toujours fait en sorte de dire haut et fort ce que je pense, ce que j'ai sur le cœur. Cela n'a jamais vraiment plu, mais encore une fois cela ne m'atteint pas.

Je suis plutôt bagarreur, la peur de me battre ? Je ne connais pas, vivre pour survivre, voilà ce que la vie m'a appris. On te cogne, tu rends les coups, jamais ne baisser les bras. L'adversaire en face de moi n'est pas celui qui finira par me mettre à terre. Mon caractère est très dur je l'avoue, je ne suis pas un enfant de chœur, je tiens tête assez souvent et j'aime relever les défis, même si cela doit mettre ma vie en jeu. Après toute ma vie n'a jamais eu d'importance aux yeux de ma famille donc me mettre en danger n'était pas un frein pour moi.

Malgré mon côté grande gueule, une seule personne arrivait à m'apaiser dans mes moments de grosse colère, il lui suffisait d'un geste, d'une parole et je me calmais directement. Elle était mon rayon de soleil, ma joie de vivre. Ma petite Megumi, cette adorable enfant qui courait dans tous les sens et qui venait me réveiller dès que les rayons du soleil étaient déjà visibles dans le ciel. C'était ma princesse, la prunelle de mes yeux. Mais ils ont réussi à l'éloigner de moi, m'arrachant au passage une partie de mon cœur qui ne battait que pour elle. Un amour fraternel tellement immense que notre complicité déranger.

Au-delà des apparences, j'aime aussi beaucoup cuisiner, c'était un moyen pour moi de m'évader. Je suis aussi un peu maniaque, j'aime que les choses soient en place et bien rangés. Je ne suis pas un bordélique et j'aurais dû mal avec une personne l'étant. Tenir une maison ne me fait pas spécialement peur, j'étais un peu la bonniche dans ma famille. Donc certes je ne le faisais pas avec une grande guetter de cœur, mais je le faisais, car je ne voulais pas voir la saleté s'accumuler.

J'ai tendance à être rancunier, je n'oublie pas les erreurs du passé. Ni le visage de ceux m'ayant fait du mal dans ma vie. Mais je me dis que le Karma s'occupera d'eux en leur donnant la punition qu'il mérite.

Niveau libido, je ne suis pas un nymphomane. Je peux passer des jours sans rien faire ou des mois, pour moi une relation ne se base pas que sur le sexe, évidemment il fait partie de nos vies. Mais une relation se construit avec de nombreux facteurs. Alors non, je ne fais pas partie de ses hommes se jetant sur le premier ou la première venue.

Après, comme tout le monde sur terre, j'ai un jardin secret et j'aime garder une part de mystère par peur de trop m'ouvrir aux inconnus et de m'attacher à eux pour finir par être blessé, comme ce fut le cas ma vie entière.

Voilà que maintenant vous voulez connaître mon histoire ! Cela me fais doucement sourire quand je peux voir l'opinion de chacun, à priori pour beaucoup j'aurais ou du moins j'avais une vie de rêve, à contrario moi je pense que ma vie ne fut rien d'autre que le début de ma descente au enfer.

Je suis le 5 éme enfants de la famille, j'ai donc 4 frères et une petite sœur née 10 ans après moi! Notre famille n'était pas à plaindre sur le plan financier, un grand avocat et une grande chirurgienne qui pouvait se plaindre d'avoir des parents possédant de l'argent ? Sûrement pas moi je l'avoue. Mais disons que j'étais le vilain petit canard de la famille, celui qui ne ressemblait à rien à son géniteur alors que les autres oui. Cela fut assez difficile pour un enfant de se voir très souvent rejeter par son père, juste pour sa couleur d'yeux.

Des rumeurs avaient donc vu le jour, disant que j'étais le fruit d'une tromperie. Que ma mère avait dû batifoler avec le premier venue car elle était connu pour son côté un peu dépravée quand elle buvait plus que de raison. Mais ici ce n'était en rien le cas,  il était juste question de génétique ni plus ni moins. Malgré tout mon père ne voulait rien entendre et me repoussait assez souvent.

C'était certes difficiles au début, malgré cela j'avançais petit à petit dans la vie quotidienne. Allant à l'école comme les enfants normaux, faisant des activités extra scolaires et passant du temps avec ses frères et sœur. Voilà rien de bien fameux pour le moment.

En grandissant, mon père avait des rêves pleins la tête pour ses fils. Discipline ! Obéissance ! Loyauté ! 3Mots qu'il répétait sans cesse, puis nous racontant ses années de services militaire et surtout à quels points il serait le plus fier si ses fils venait à suivre son chemin.

Vous vous en doutez je ne faisais pas partie du lot ! Heureusement dans ce lot de rejet continuelle, il me restait la prunelle de mes yeux. Ma petite sœur Megumi, d'une santé plutôt fragile elle devait faire très attention à elle. Et elle avait cette fâcheuse manie de toujours venir m'embêter, mais je trouvais cela plutôt mignon, nous passions donc beaucoup de temps en semble. Faisant des promenades, ou des soirées ensembles, bref tout ce qu'un frère et une sœur pouvait faire ensemble pour s'amuser.

Megumi avait ce petit je ne sais quoi, qui m'apaiser... Encore plus quand je rentrais de mes cours après avoir subit les attaques de ce jeune homme, je l'avais en horreur ! Il passait son temps à m'humilier, et à me malmener, plusieurs fois cela finissait en bagarre et c'était toujours lui qui obtenait gain de cause ! Car oui personne ne pouvait croire que le vilain petit canard pouvait être un homme qu'on malmenait, d'après mon père c'était moi qui chercher la bagarre et je ne récoltais que ce que je venais de semer. Je le laissais parler mais intérieurement je n'oublie en rien ce que me faisait subir ce gars, son nom restant pour toujours gravé dans ma mémoire Adam Dragomirov.

Je m'étais juré qu'un jour je lui rendrais la monnaie de sa pièce. Plus les années passaient, plus j'avais du mal à vivre dans la même maison que mon géniteur. Il était de plus en plus dur envers moi, et j'avais très souvent le dessus sur lui, car à force d'accumuler ma haine contre lui. Je devenais vite violent et il m'était souvent arrivé de le frapper.

Malheurs à moi, cela me coûta un allé simple dans un centre de redressement militaire. Là bas se fut l'enfer, il avait pour mission de me détruire, les journées étaient longue, et les punitions se faisaient régulièrement. Mon dos en garde les séquelles, cela dura 2 ans... Je tenais bon et je ne courbis pas l'échine, et je devenais de plus en plus arrogant. Je me fis donc virer à la suite d'une bagarre que j'avais moi même mené et qui tourna plutôt mal. J'avais cassé le bras de l'homme qui m'avait mis à bout et cela signa la fin de ma condition d'homme libre...

Car oui viré du centre de redressement mon père me mena la vie encore plus durement ! Si je voulais obtenir de l'argent je devais bosser. Alors que mes frères et ma sœur eux avaient tout ce qu'ils voulaient en un claquement de doigt. Jaloux ? Je ne l'étais nullement, car à dire vrai je me fichais royalement de l'argent de cet homme qui m'avait toujours détesté.

Megumi elle continuait de partager des bons moments avec moi, mais un jour son état de santé s'aggrave ! Elle devait subir une opération assez coûteuse, le soucis c'est qu'il était question de greffe et comme ma mère nous l'avait expliqué, il y avait une liste a respecter et surtout il devait y avoir des longues périodes d'attente avant de trouver un donneur.

Je ne pouvais pas me résoudre à voir ma sœur en si piteux état ! Un soir je vins dans le bureau de ma mère pour lui parler. Toute la nuit je lui fis part de mon projet, elle tenta de me dissuader de faire ça car il était question d'illégalité, mais en même temps la vie de sa fille étant en jeu. C'est donc après une longue conversation, que je me mis à la recherche d'un mec dont j'avais entendu parler. Un homme qui pouvait avoir des organes contre paiement.

Après mes recherches je finis par le trouver, je vins me présenter à lui avec une valise pleine d'argent. Et je lui fis comprendre que j'avais besoin le plus rapidement possible de poumons pour ma sœur ! Dans son équipe il y avait une femme dont je n'avais pas eu l'identité tout ce que je savais c'est qu'  elle était médecin légiste dans l'hôpital de la ville de Master. L'homme accepta la somme d'argent en contrepartie l'organe et il m'expliqua que tout serait mis en place demain grâce à l'aide de la jeune femme...

Ne voulant pas en savoir plus, du moment que ma sœur était sauvée je rentrais chez moi ! Le lendemain matin durant ma visite à l'hôpital l'équipe d'intervention amena un jeune homme dans un état critique, j'entendis juste qu'il s'agissait d'un esclave et qu'il y avait  eu une grosse altercation dans la boutique où il était vendu. Décidément la vie était cruelle mais bon, Megumi avait besoin de repos alors je fermais la porte de sa chambre pour ne pas qu'elle se réveille.

Quelques heures plus tard alors que Megumi et moi étions entrain de faire une partie de carte, ma mère arriva et annonça à ma sœur qu'elle allait enfin être opérée, qu'il y avait une personne compatible avec elle et comme elle était la personne la plus proche pour recevoir la greffe elle allait donc pouvoir vivre ! Surpris d'entendre cela j'étais tout de même content.

Ma sœur se fit opérer et pendant un certain temps elle resta à l'hôpital. Moi je continuais de vivre ma vie en jonglant entre mon travail, des visites à l'hôpital et des moments ou j'aimais rester seul. Sauf que l'homme a qui j'avais demandé de l'aide fini par me retrouver ! Il m'expliqua que son aide valait bien plus qu'une simple valise remplis d'argent, il voulait que moi même je  me mêle à ses combines malsaines. Je devais lui ramener des corps d'humain encore en vie afin qu'il puisse faire ce qu'il avait à faire. Et si je refusais il balançait l'affaire de ma sœur à l'hôpital. N'ayant plus de moyen de fuir, j'acceptais le marché et je me m'y a bosser pour lui. Ce boulot m'endurcis encore plus, et je devais encore plus violent dans mes paroles et dans mes gestes. J'avais besoin d'un échappatoire tellement je me dégoûté moi même de faire ce  je faisais, alors il m'arrivait de me battre dans des combats illégaux, bien sûre vu mon gabarit j'étais celui qui finissait souvent au tapis.

Un soir j'avais même accepté de vendre mon corps à un inconnu, mais encore une fois cela fut une mauvaise idée car je finis par atterrir à l'hôpital. Mes parents qui ne toléraient plus mon comportement ne venaient même pas me voir et mes frères eux m'avaient tournés le dos...Megumi elle encore fragile m'écrivait des lettres qu'elle faisait passer aux infirmières et cela me remonter le moral. Quand je pus enfin sortir de l'hôpital, je fis un détour par un tatoueur a qui  je demandais de recouvrir mon dos d'un tatouage, afin d'y couvrir les cicatrices.

Ma vie repris son court, et vu la merde dans laquelle je m'étais mise l'homme aux organes n'étaient plus jamais venue me voir. Malgré tout je pensais que ma vie serais bien plus tranquille,mais je faisais fausse route ! Dans le dos de ma mère, mon père avait fait en sorte de ne plus m'avoir dans les pattes, il avait pris la décision de me vendre dans un refuge. Certes j'étais majeur depuis fort longtemps et il n'avait plus aucuns droits sur moi, mais le grand avocat de renom qu'il était, fit quelques petites magouilles dans mon dos et il réussit à me prendre ma liberté.

Ne me doutant de rien, je me fis prendre un soir en sortant d'un bar. Une attaque surprise, une piqûre dans la nuque et le choc de ma tête contre le sol puis le néant... Lors de mon réveil j'étais dans une cage, un homme s'approcha de moi en m'expliquant que j'avais été vendu par un membre de ma famille et que j'avais une lettre m'expliquant tout. Le vendeur me l'a tendis et je n'eus pas l'envie de la lire pour le moment, il m'expliqua que j'allais devoir être envoyé dans un centre de dressage au vu du rapport qui avait été fait sur moi et qu'une fois prêt je finirais à la vente pour servir un maître ou une maîtresse.
Mais il me cachait surtout la vérité! Un soir j'entendis parler d'achat et de réservation d'esclaves via internet... Et mon nom fut cité.

L'enfer venait de s'abattre de nouveau sur moi ! Et je me sentais trahis.