☆ Assit à la terrasse d'un café, une grande silhouette lit avec attention le journal, parfaitement droit Ren écoute attentivement ce qui se passe autour de lui. Des yeux caramel et éclatants parcourent les lignes rapidement, si bien que l'on pourrait croire que ce ne sont que deux petites pierres à l'éclat vide, qui tantôt s'allume d'une petite lueur froide de vie ; lorsque ce regard impassible se lève sur un passant, celui-ci ressent un énorme malaise et presse le pas, sentant ces prunelles incisives le suivre alors que le propriétaire ne bouge pas d'un cheveu.

Le passant finit par sortir de son champs de vision, ses longs cils noirs clignent et il reprend sa lecture, tous ses sens éveillés et prêt à agir si quelqu'un compte perturber le calme de cette matinée douce et fraîche. Une jolie serveuse apporte l'addition au brun, rougissant et bafouillant quelques mots, elle ne reçoit pourtant aucun sourire ; les fines lèvres de Ren restent figées, comme le reste de son visage marmoréens, il est aussi expressif qu'une tombe et hausse un sourcil brun lorsque la jeune femme lui donne l'addition, elle n'a pas encore put faire un pas qu'une grande main plonge dans la poche d'une veste noire, de longs doigts fins déposent abruptement quelques pièces. La serveuse ramasse l'argent et s'en va sans qu'il lui adresse la parole, il ne lui a pas non plus laissé de pourboire. Au bout de quelques minutes, ces mêmes mains puissantes plies soigneusement et rapidement le journal, plusieurs fois l'homme vérifie que son bien ne soit pas froissé, si c'est le cas, il le déplie et le replie jusqu'à ce que ses sourcils se froncent de satisfaction, il finit par se lever. A sa gauche une horde d'adolescentes boutonneuses, habillées comme des femmes de trente ans et parlant d'une voix aigus le contemplent et chuchote, plusieurs d'entres elles soulignent qu'elles n'avaient encore jamais vu un tel homme.

Du haut de son mètre quatre-vingt, ren inspecte ses vêtements, passe une main nerveuse sur ses bras pour enlever quelques poussières qui auraient eu le malheur de se déposer sur le tissu, il réajuste le col de sa chemise, et ses longues jambes se mettent à bouger.

Un pas après l'autre, dans un rythme incroyablement régulier, il passe devant un magasin et avant de continuer son chemin, l'homme se regarde quelques secondes. Ses traits restent figés dans la froideur, ses deux yeux perçant comme ceux d'un aigle restent à l'affut du moindre détail : le vent est passé dans ses long cheveux brun et fins attachés, sa bouche se tord d'irritation, il écarte les quelques mèches barrant sa vision, puis enfin il regarde sa montre. Il est 8 heure et 9 minutes, un grognement sort de sa gorge et il s'en va. Sa démarche a quelque chose de rigide, mais possède son propre charme, quelques personnes lui jettent des coups d'œil, hagard et furtif, ils n'osent pas examiner trop en détail cette beauté froide, cet homme ténébreux qui arrive toujours très en avance à son travail. D'ailleurs sur le chemin, il rencontre un collègue, ses oreilles l'écoutent, mais son esprit n'est pas là ; parfois il lui répond d'une voix grave et profonde, une superbe voix de basse qui ne s'élève jamais très haut, et qui pourtant est parfaitement entendue, son nez fin et long (signe d'orgueil diton) respire l'odeur de la cigarette. Ren s'arrête et fixe froidement son collègue, les accents de sa voix se font alors plus tranchants, les mots qui sortent de ses lèvres sensuelles ont un ton monocorde, il déteste lorsque l'on papote trop de bon matin et il le fait savoir. À peine qu'il termine sa phrase, à peine son collègue le voit disparaître dans son bureau. Au moins, Ren aura pris la peine de lui parler, la plupart du temps cet homme finement musclé ne prend jamais la peine de le regarder.

☆ Les affaires de l'homme sont parfaitement rangées, la poussière n'a pas eu le temps de s'installer même s'il ne peut s'empêcher d'examiner chaque recoin de son bureau, tel le rapace avant de foncer sur sa proie. Ren est dans son élément, ses pensées fusent dans son esprit rationnel, alors que ses yeux ne cessent de bouger, cherchant chaque grain de poussière, les pourchassant avec hargne. Soudain il s'arrête, sa tête se penche légèrement, et en hâte, il sort un mouchoir, une petite tâche disparaît comme par magie. Soulagé, l'homme ne soupire pourtant pas, personne ne sait exactement si des sentiments ont un jour existé dans cet être froid. Ce cerveau en perpétuelle évolution traque chaque information, véritable ordinateur, son esprit ne s'arrête jamais de fonctionner, comme sa lutte contre la saleté n'aura pas de fin. Ses collègues n'osent même pas lui avouer que cette attitude leur donne beaucoup de stress, craignant de subir les conséquences de leur mécontentement, ils se contentent alors d'observer cet Aigle en silence.

Depuis un moment, ils ont compris que Ren n'est pas un simple maniaque, un chasseur d'immondices, mais un homme psychorigide qui ne supporte pas que sa parole soit remise en question. La secrétaire qui vient lui apporter son café le sait très bien, au point où travailler pour cet homme est devenu un véritable cauchemar ; plusieurs fois, la jeune femme a failli être virée, pourquoi ? Parce qu'elle avait simplement oublié d'apporter un sous-verre et une serviette en papier, ces petits détails  anodins  constituent tout pour Ren. Sa recherche perpétuelle de l'Ordre et de la Perfection joue avec la folie, sa psychorigidité fait de lui un malade sous ses airs impassibles. Une fois que la secrétaire s'en va, l'homme s'assoit derrière son bureau, ses stylos ne sont pas rangés dans une quelconque boîte, ils sont alignés dans un ordre précis que lui seul connaît : du plus épais au plus fin. Il pose ses coudes sur la table et croise les doigts, ses yeux fixent un tableau parfaitement symétrique, il est perdu dans ses pensées. Dehors, il entend un collègue raconter une blague, l'autre rigole, pas Ren.. Son cerveau connaît la douce folie de l'imagination, mais il a un humour bien à lui... Bien tranchant... Les choses sont ainsi, et puis c'est tout. Il sait qu'il possède plein de paradoxes, pour lui tout n'est soit pas blanc ou noir, il connaît les nuances alors qu'il aimerait que tout soit noir ou blanc. Plein de contradictions tout cela...

Sa mission est d'une certaine façon de purger MS Town. Il est l'œil de lynx des barreau et toutes personnes qui dérivent lui doivent des comptes.  Bientôt la nervosité mêlé à de l'excitation le gagne, il est sur une affaire difficile et sent que ce dossier ne va pas être du jambon. Il pose sa main droite sur son bureau. Lentement, ses doigts se mettent à tapoter sur le bois, un rythme endiablé. Puis un sourire s'étire, à l'image de ses pensées : juste assez pour être irascible et attirant, il l'affiche comme il respire. Oui, parce que contrairement à ce que peuvent penser ses collègues Ren n'est pas qu'un glaçon inexpressif. Il peut-être très sociable et de bonne compagnie si vous êtes dans ses bonnes grâces. Il n'hésitera jamais à dire ce qu'il pense et assume parfaitement ses dires et la vie qu'il mène aussi tordu qu'elle peut-être. Il lui arrive de blesser les gens par les mots, mais il lui arrive de les complimenter aussi. Ainsi, il n'y a pas de sujet particulièrement épineux avec lui, tout est dans la manière d'aborder les choses. Si vous êtes dans une optique de discussion, Ren saura vous écouter jusqu'au bout bien qu'il essaye, et ce, par tous les moyens possibles, de faire valoir sa parole...


Soudain, il sursaute, quelqu'un vient de toquer à la porte. Hâtivement, Ren sort de ses pensées, il redevient l'automate froid et sans sentiment, il accueille un jeune homme sous ses ordres. Le gamin est impressionné, Ren  est perspicace et a plusieurs fois montré son intelligence, même si le jeune homme l'agace, il ne dit rien. Même si Ren ne supporte pas les erreurs, il reste très consciencieux, il ment sans hésiter lorsque cela lui semble nécessaire, mais reste toujours méfiant face aux propositions qu'on lui fait.. Être entouré de visicieux l'agace et encore plus de branquignols, mais il sait qu'il doit faire avec ce qu'on lui met sous la main... N'est-ce pas généreux de sa part de garder ce jeune homme... Ou encore cette secrétaire incapable?... Il sait faire de temps en temps de bonnes actions: lorsqu'on lui demande de l'aide directement, il peut agir de bonne grâce, bien évidemment, toujours dans ses limites d'acceptation, parfois même il impose une dette à celui qu'il a aidé. Pourtant, il lui arrive de laisser les gens se débattre dans une mélasse sans fond. En général, il finit par intervenir, s'il le peut, lorsque c'est une personne qui lui est chère ou tout simplement importante dans sa vie sociale, mais, toujours avec un certain retard. Il tire des leçons de ses péripéties, à eux d'en tirer les leur.

Tendu, Ren avec arrogance, salue le jeune homme qui un peu gauche, manque de faire tomber une chaise. Ren sert les dents, parfois  on a eu l'occasion de le voir en colère. Ce ne sont pourtant pas les grandes colères que lui connaissent les membres du barreau; il hausse certes la voix et parle plus rapidement, dans ce genre de cas les piques fusent et il s'amuse grandement de voir le sang disparaître du visage de ses interlocuteurs, de voir s'afficher des mines graves. Jamais ses collègues ne l'ont vue lever la main sur quelqu'un. Pourtant, tout le monde sait qu'il en est capable, et tout le monde préfère se taire. Si Ren se mettait véritablement en colère, l'Apocalyspe paraîtrait une bénédiction à côté de ça, il peut se montrer d’une rare violence et perdra tout contrôle de lui-même.

☆ Ren Nakamura est né le 20 janvier 2016 de Sakura et Shota Nakamura dans une petite ville, au Sud du Japon. C'est un enfant unique. Il a été élevé dans des conditions de pauvreté, avec la menace d'une forclusion bancaire dans la ferme sur laquelle ils vivaient.

Les Nakamura vivaient dans la pauvreté et avaient presque perdu leur ferme lorsque Shota était un enfant. Pour obtenir un prêt bancaire et éviter la forclusion, son père a assisté à une réunion du groupe douteux, à laquelle appartenait le directeur de la banque. Nakamura parle affectueusement de son père en public, mais il s’agit d’un stratagème « politique ». Ren décrit son père comme un homme faible qui n'a rien accompli de son vivant . Il urina même sur la tombe de son père le lendemain de l'enterrement de ce dernier. Malgré le fait qu'il n'aime pas son père, Nakamura a été influencé par lui. Shota était un alcoolique violent et a causé à sa femme et à son fils des années de misère. Ren a déclaré qu'à l'âge de 13 ans, qu'il avait surpris son père en lui mettant un fusil de chasse dans la bouche. Shota lui a demandé d'appuyer sur la gâchette, ce qu'il a refusé de faire. Il a déclaré que son plus grand regret était de ne pas avoir tué son père quand il en avait eu l'occasion.

Par la suite Ren entre à « BenpeI », une école militaire, toujours au sud du Japon, un automne. Il obtient son diplôme et, grâce ses notes, est admis dans une école de droit ou il obtient un doctorat.
À la Benpei, il a eu une relation avec son colocataire, Kiyo, relation qui a duré jusqu'à sa première année d'études en droit. La sexualité de Ren est ambiguë. Il a des relations sexuelles avec des hommes et des femmes, mais il n'est jamais explicitement identifié par une étiquette sexuelle.

Ren a été avocat après avoir obtenu son diplôme de droit. Il prend la voix qui lui est toute tracée et devient un avocat imminent. Il plaide comme avocat, parfois pour des affaires importantes. Et ceci lui réussit plutôt bien. Après plusieurs années de durs labeurs et étant carriériste, il décide de passer le concours pour être reçu à l'école de magistrat afin de devenir juge. C'est à l'âge de 27 ans qu'il peut enfin exercer  le rôle de juge qu'il convoite tant. Il a souvent occupé des fonctions importantes dans l'appareil judiciaire. Il a aussi généralement eu une activité politique militante, parfois éminente.
A 29 ans au vu de son pedigree professionnel et les relations qu'il a pu tisser au sein de la sphère politique et juridique Ren est  nommé comme juge à MS Town. Il devient l'un des plus jeunes juges de l'histoire de MS Town. Ce choix n'est bien évidemment pas anodin au vu de ses penchants politiques et surtout le regard jeune et avisé du Juge Nakamura est fort apprécié dans le milieu.
Ren a alors une réputation d'homme impitoyable et presque machiavélique. Il est prêt à faire beaucoup de choses pour atteindre ses objectifs. Il n'a pas trop le choix vu le milieu dans lequel il évolue, qui est pavé d'hypocrisie et de déchets. Il prend rapidement en charge les dossiers de rébellions, afin de rétablir l'ordre sur MS Town. Pour lui, chaque personne a la place qu'il mérite tant qu'il y mettent les moyens, alors cette rébellion n'est qu'une ineptie. Il faut donc éradiquer la gangrène qui ronge cette ville.

Et oui, c'est un homme affamé par le pouvoir. Les esclaves sont très bien à leur place et les maîtres aussi. Comme il le dit si bien, à quoi bon vouloir libérer les esclaves : Un esclave comprend bien mieux son maître, si cruel soit-il, que son libérateur, car chaque esclave s'imagine très bien à la place de son maître, mais bien peu s'imaginent à la place d'un libérateur désintéressé.