Forum de RP 18+ - Ya/Yu/H - Contexte contemporain avancé - Avatar non réaliste - Thème principal maître/esclaves - 2 races (humain/hybride) - 300 mots min par post
 
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Narita Hiraku [Esclave Homme]
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Narita Hiraku
Messages : 16
Orientation sexuelle : Homosexuel ambivalent
Caractère : Fort
Maitre(sse) de : Mes pensées
Esclave / Hybride de : Mh… Celui qui paiera pour m'avoir ? Un volontaire ?
Narita Hiraku

Esclave homme
Jeu 26 Aoû 2010, 01:48











✦ Prénom & nom de naissance (Néerlandais) : Naadje De Vrije
✦ Prénom & nom d'usage (Japonais) : Narita Hiraku.
✦ Surnom : ‘Naa’ ou ‘Nita’, par ses potes. ‘Mon chéri’ par sa mère. Autrement, ‘Connard’ revient souvent dans la bouche de ses fréquentations.
✦ Âge : 23 ans
✦ Date de naissance : Le 20 Juin
✦ Signe astro : Gémeaux
✦ Nationalité : Japonaise. Né à Rotterdam aux Pays-Bas, sa mère et lui ont émigré au Japon deux mois plus tard et la nationalité japonaise lui a été accordée à ses 10 ans.
✦ Orientation sexuelle : Si on lui pose la question, il répond souvent qu’il est ‘passionsexuel à tendance maso’. Parce qu’au fond, hétéro, gay, bi, pansexuel… c’est du pareil au même pour lui : ‘rien qu’une foutue étiquette !’
Il sait juste qu’il prend -littéralement- son pied à foutre en rogne ses partenaires jusqu’à ce qu’ils se décident à lui clouer le bec. Sans forcément tomber dans l’extrême, il prend juste ce qu’on veut bien lui donner, en mal comme en bien et suit ses désirs selon le feeling de l'instant, qu'importe s'ils sont contradictoires : les ébats conflictuels et passionnés, c’est son truc.
✦ Particularités : Des yeux ambrés très clairs, une peau laiteuse détestant le soleil et une tignasse tout aussi pâlichonne. Rien d'anormal pour un néerlandais, mais il dénote pas mal à côté des petits nippons.









✦ Pseudo & Âge :
None ~ je suis majeur et vacciné !
✦ Origine de votre avatar :
Jian Yi, de « 19 days » par OldXian
✦ Comment avez-vous trouvé le forum ? Ouh ça remonte loin…
✦ Votre impression sur le forum ?
Je le nem :3
✦ Lien de votre personnage avec un autre personnage du forum ? Indirectement, Asahi Sugiura (PJ à venir) et Hiko M. Leilani (Prédéfini), ses amis perdus de vue depuis sa mise en esclavage. Sotsuki Kôta, son ex (Prédéfini). Si quelqu'un est intéressé par ces prédef ou un autre lien, me MP ^^.
✦ Questions & autres infos : Nada.









✦ Nika De Vrije (PNJ) : Sa mère. Néerlandaise, 41 ans. Depuis qu’elle vit au Japon, elle se fait appeler Kuma Hiraku. Douce, aimante et courageuse, elle peine à gagner sa vie et s’est trouvée involontairement responsable de la situation actuelle de son fils… mais elle reste la personne qui compte le plus pour lui.
✦ Andre De Vrije (PNJ) : Son père. Néerlandais, 47 ans. Narco-trafiquant notoire à Rotterdam et ex-mari manipulateur, il malmenait sa femme et lui a volé son héritage. Nika a toutefois réussi à le quitter en fuyant au Japon avec leur fils, deux mois après sa naissance. Andre n’a pas retrouvé leur trace jusqu’ici, mais autant dire qu’il n’a pas bonne presse aux yeux de son rejeton.
✦ Hiko M. Leilani (PNJ - Prédéfini) : Son meilleur ami depuis le collège. Métis Japonais-Hawaïen, 25 ans. ‘Le seul qui m’connaît par cœur, toujours prêt à m’sortir d’la panade !’ d’après Narita. Enfin, quand Hiko n’avait pas l’envie qui le démangeait de lui cogner dessus pour avoir la paix. Un peu plus qu’amis à l’occasion, c’est ensemble qu’ils ont eu toutes leurs ‘premières fois’.
✦ Asahi ‘Aya’ Sugiura (PJ à venir) : Ami et sexfriend occasionnel aussi. Métis Japonais-Lakota, 23 ans. Rencontré à l’université par l’intermédiaire d’Hiko. ‘Un p’tit gars sexy et foutrement doué d’ses dix doigts, mais qu’a la musique autant qu’le diable dans la peau !’… Leur relation a toujours été un peu compliquée, mais ces deux-là ont tout de suite accroché. Pour le meilleur comme pour le pire. Aya, Hiko et lui formaient un trio d’enfer avant : ‘Le beau, la brute et le connard.’
✦ Sotsuki Kôta (PNJ - Prédefini) : Son premier coup de cœur… brisé. Japonais, 26 ans. Un beau-parleur qui le faisait rêver d’un autre avenir, mais s’est avéré aussi opportuniste que vénal… ‘Lui, c’est simple : j’le castre s’il recroise ma route !’



‘Sérieux, v’là qu’ils me recollent le maton dans les pattes !’
Sérieux… et je suis conseiller en gestion des risques, pour le centre de dressage d’esclaves. C’est différent.
‘Ouais. Conseiller, dresseur, psy, geôlier ou nounou… appelle ça comme tu veux franchement. J’sais qu’t’es juste là pour m’avoir à l’œil et essayer de m’amadouer, faire de moi un ‘gentil esclave’. Haha ! C’pas comme si c’était notre première fois, hein. T’es payé au moins pour ça ?’
On me paye oui, pour analyser le potentiel des esclaves… difficiles. Évaluer le dressage nécessaire à appliquer et les risques possibles d’une future mise en vente.
‘Tu m’en diras tant… Et t’enregistres c’qu’on dit en plus, cette fois ? C’est un rapport pour qu’vos clients en sachent plus, avant d’faire leurs emplettes ?… Une vraie perte de temps, moi j’te l’dis ! Z’ont qu'à regarder ma photo et… comment ça, ‘non’ ?… Ah, j’ai pigé. Ils doivent être miros. Toi aussi sans doute ? Crise pas, personne n’est parfait.’
J’en prends bonne note, merci. Et commençons. La grande perche qu’il est hausse souvent les épaules avec nonchalance, comme à cet instant. Selon le médecin du refuge qui s'est chargé de sa dernière visite médicale, ce jeune homme atteint sans mal le mètre 85, mais il peine à monter jusqu’aux 70 kg sur la balance homologuée. Pas bien gros, l’animal.
‘Si j’te plais pas, va voir ailleurs et on arrête là, ok ? Parce que y’en a d’autres qui crachent pas dessus, j’te signale ! J’ai même déjà posé pour des photos de magazines à l’occaz’ s’tu veux savoir, mais ça m’empêche pas d’avoir du muscle. Le premier qu’ça tente de vérifier ce qu'il en est, j’suis prêt à l’recevoir comme il se doit !’
Disons alors qu’il possède une musculature sèche, mais poursuivons. Son corps filiforme lui donne une allure manquant parfois d’un brin d’énergie.
‘J’manque jamais d’énergie quand c’est utile, chéri.’
Mh… Parlons plutôt de ses cheveux, d’un blond arctique naturel mais qu’on croirait peroxydé ou déteint à l’eau de javel.
‘Ma mère me disait toujours qu’mon vieux avait les mêmes, ‘lumineux comme le soleil’… Et j’me suis toujours abstenu d’répliquer qu’le soleil ça t’aveugle en un rien d’temps. Fallait bien qu’elle le soit pour s’acoquiner avec un gangster pareil !’
Gentil gosse… Je disais donc, des cheveux mi-longs et raides, coiffés à la va comme j’te pousse. Souvent rabattus en arrière par un élastique, une épingle kanzashi ou du gel, quelques mèches volages s’en échappent perpétuellement.
‘J’les aime bien comme ça, moi. Puis j’ai pas de thune à gaspiller chez l’coiffeur.’
À la bonne heure. Toutefois, de mauvaises langues diront peut-être que sa peau lunaire, ses traits fins et son visage étroit mais néanmoins bien profilé, lui donnent des airs d’endive efféminée.
‘Eeeh ?! Les cons ! Qu'ils aillent se faire f-… Aïeee !!… Ça va pas la tête ?!’
Pas d’insultes envers les clients. En cas de récidive, la décharge sera plus forte.
‘…… T’sais quoi ? Un jour, j’te l’mettrais où j’pense ce foutu collier. Tu pourras apprécier le côté jouissif de l’électricité.’
Voyez-vous ça, j’ai hâte d’y être. Je mentionnais donc sa complexion filaire et pâle… pouvant sembler délicate.
‘… Hmpf. Le soleil et moi on n’est pas potes, et alors ? J’y peux rien si j’ai pas l’physique nippon ! Même mon nez fait jaser ceux qu’on rien d’mieux à faire. Un nez d’oiseau, pointu et droit. J’aurais préféré un nez à l’asiatique, un peu épaté et pas trop marqué… mais on a rarement c’qu’on veut dans la vie ! Puis mes yeux sont pas mieux dans l’genre, ça s’voit bien que j’suis tout sauf jap'…’
En effet, des yeux particulièrement fins et allongés. Leur couleur ambrée claire, rappelant la citrine, est surprenante et fait qu’on les remarque d’autant plus.
‘Bref, on va pas y passer des plombes. Résume en disant que j’suis pas moche et ça ira, non ?… Ok, j’ai souvent un air à la noix qui t’regarde de haut, mais-…’
Sans oublier son air moqueur, narquois ou goguenard, très tête-à-claques quand il cherche la petite bête.
‘… T’as fini, oui ?… J’allais ajouter que parfois, j’peux avoir l'air sympa aussi !’
Admettons. Finissons-en par évoquer un peu son style vestimentaire. Il n’est pas trop difficile en la matière et à peu près tout lui va, c’est une chance.
‘Oui ben, j’mets ce qui m’tombe sous la main, tant qu’ça a du style et que j’me sens à l'aise dedans. J’ai juste une préférence pour les survêt’, les kimonos et les jeans.’
Information superflue pour l’acheteur. Quant aux breloques et autres marques, il semble exempte de tout artifice. Pas de piercing, boucle d’oreille, ni cicatrice.
‘Sauf que j’kiffe bien porter des bagues et bracelets, tu l’savais ? Et du vernis noir pour mes ongles. J’suis pas contre le maquillage non plus selon les circonstances, ça rend bien en photo. Tu m’diras c’est plus pour ‘faire genre’ et provoquer des réflexions que par goût personnel.’
… Je doute aussi que ce soit pertinent, une fois en cage. Cependant, il tend toujours à vouloir amadouer ses gardiens pour qu’ils lui laissent au moins choisir ses vêtements, parmi le peu disponible.
‘Allez, faut bien que j’sorte du lot pour qu’vous récoltiez votre blé les mecs ! Y voudront pas d’moi si j’ressemble à une loque défraîchie ! C’est donnant-donnant, soyez sympas…’
Et si faire les yeux doux ne fonctionne pas, leur porter sur les nerfs devient vite son passe-temps favori. Sachez alors qu’un collier électrique de dressage vous sera offert lors de son achat. Jusqu’ici, c’est ce qui s’est avéré le moins dommageable et le plus efficace, dans la mesure ou abîmer la marchandise n’est pas dans nos méthodes.
‘Tu parles ! Y’en a plus d’un qui s’est pas gêné pour s’défouler. Sans compter les mains baladeuses et-… Aïeee !!…’
Tout à fait hors de propos. Les digressions de ce genre sont erronées, autant qu’à éviter.
‘… Arrête, j’disais qu’la vérité !… Bref, pour les fringues, qu’est-ce que ça leur coûte après tout, si j’me vends mieux au final ? J’demande pas grand chose. À c’propos, t’aurais pas une clope par hasard ?’
C’est beau de rêver.
‘… Qui ne tente rien, n’a rien. Et j’crois qu’on a fait le tour de ma dégaine, z’aurons qu'à s’acheter des lunettes ou venir me voir s’ils veulent mater d’plus près !’



Passons au caractère dans ce cas…
‘Quoi ?… T’imagines vraiment que j’vais t’décortiquer mon cerveau en mode Freud ? T’avais pourtant l’air bien parti à me cerner depuis que t’as commencé à m’faire parler ! J’peux facilement t’résumer mon point d’vue d’ailleurs : FOUS-MOI LA PAIX ! Là. C’est dit assez fort et clair pour tes satanés clients, ou ils ont les esgourdes en rade aussi ? Rentre-toi bien ça dans la caboche : si ma pensée est la seule liberté qu’il me reste, compte pas sur moi pour te l’offrir sur un plateau, t’as pas besoin d’moi pour compléter c’fichu rapport !’
… Bien. Puisqu’on ne lui demande pas son avis et que son regard noir ne m’arrêtera pas ici, commençons tout de même pendant qu’il a le dos tourné : si ce n’était pas encore une évidence pour vous, le dénommé Narita Hiraku est un emmer-… Hum. Veuillez m’excuser. Un fort tempérament qui pourrait peut-être ravir un maître tolérant, en mal de compagnie et fuyant le silence. Pour tout autre usage, un dressage approfondi sera obligatoire, si vous attendez davantage d’un esclave. Car tel quel, sa sociabilité et sa docilité dans ce rôle frôlent le néant. Cependant, il faut reconnaître qu’il sait faire preuve d’une grande résilience dans l’adversité et pour prendre ses marques, il s’adapte à sa manière… dans une rébellion à multiples facettes.
Il est le chat, tour à tour indépendant ou pot de colle, qui fait ses griffes sur le meuble ancien de votre grand-mère puis se roule sur votre chemise préférée, dorénavant couverte de poils.
Il est le chien qui bave dans vos chaussons ou mâchouille vos escarpins favoris avant d’aller marquer son territoire sur vos rosiers.
Il est le moustique qui vous tourne autour avec son ‘bzzzz-zzzz-zzzz’  horripilant et qu’on ne pense qu’à claquer.
Voilà qui est Narita.
‘Qu’est-ce que tu baragouines tout seul là ?… Greffier, clebs ou maringouin ? T’as rien trouvé d’mieux, franchement ! Quitte à m’comparer à quelque chose, j’sais pas moi… t’as qu’à dire que j’suis le vent ! C’est classe, le zef. J’suis celui qui t’caresse gentiment dans l’sens du poil pour t’faire frissonner d’plaisir… puis qui s’engouffre en bourrasque dans tes cheveux pour y foutre le boxon et retourner ton parapluie quand il pleut à verse. Voilà, ÇA c’est moi !’
Le vent ?… Vent ou pas, ce portrait ne joue pas en sa faveur. Et je dois avouer qu’il m’est par moment difficile de lui trouver des qualités en tant qu’esclave, autres que l’utilité bassement physique que l’on peut tirer de sa personne.
‘Et t’appelles ça un argument positif de vente ?!… Mets-moi direct sur le trottoir tant que t’y es, ça ira plus vite !’
… De toute évidence, il n’a pas sa langue dans sa poche et ne la tourne pas non plus sept fois dans sa bouche avant de l’ouvrir. Les répliques fusent quand ça lui chante, que ça plaise ou non. Et dans son obstination à tenir tête, il prend rarement les choses au sérieux et joue au con plus souvent qu'à son tour. Pourtant loin d’être un idiot, l’estimation de son QI est de 135, dénotant d’une intelligence au dessus de la moyenne… Il pourrait certainement en faire bon usage, avec une motivation adéquate. Un point positif tout de même : en plus du japonais et de sa langue maternelle, le néerlandais, il a également un bon niveau d’expression en anglais. Son vocabulaire usuel est en effet plutôt riche, mélange d’argot populaire et de langage contemporain. Malheureusement souvent vulgaire, par provocation. Une ré-éducation plus poussée pourrait sûrement améliorer ce point, car son aisance dans la répartie, son débit et son rythme de réflexion n’en sont pas moins assez impressionnants. Ou épuisants, au choix.
‘Dommage. T’es passé à deux doigts du sans-faute, niveau compliments. Peut mieux faire.’
Personne n’est parfait, mh ? Bon. Son intelligence, disais-je, fait aussi qu’il s'ennuie profondément au quotidien, rendant la routine destructrice pour sa santé mentale, ce qui le pousse continuellement à trouver de quoi s’occuper. À défaut d’activité notable, il aime ainsi terriblement enquiquiner ceux et celles qui croisent sa route… encore davantage s’il les apprécie, de ce que j’ai pu constater. L’ironie et le cynisme envahissent alors sans mal sa gouaille habituelle, passive-agressive, pouvant devenir pénible parfois.
‘Ma santé mentale se porte à merveille, merci. T’es pas fatigué de t’écouter parler à force ? Si tu sais où est la sortie, n’hésite pas à aller la rejoindre, elle te tend les bras et ça m’fera des vacances.’
… Où en étais-je ? Ah oui. Parfaitement irrévérencieux, exagérant souvent, il minaude ou titille, s’offre ou se refuse au gré de l’instant, tour à tour tendre ou virulent. Dans ses manières provocantes, il cherche et fouille en quête de ce qui se cache sous le vernis bien net des convenances sociales, qu’il envoie valser tel un malpropre pour le seul plaisir de les voir voler en éclat lorsque les autres perdent leur calme. Et sa position actuelle peu enviable n’y a rien changé : il préfère l’ignorer et en tirer tout ce qu’il peut, profiter au maximum du peu de liberté qui lui reste. Savourer l’adrénaline qui l’envahit à sentir les émotions fleurir chez ceux qu’il harponne, entrer en conflit, deviner l’agacement, la colère ou la passion qu’il réveille… il n’y a rien de tel à ses yeux !
‘Un vrai poète, ma parole…’
Si seulement la poésie pouvait embellir ses nombreux défauts… mais ce n’est franchement pas une sinécure. Il sait pourtant ce que provoque le type d’emportement qu’il déclenche avec ses agaceries. La violence qu’il peut engendrer. Lui-même a plus d’une fois perdu le contrôle par le passé, tout comme ces derniers jours lors de ses séances de dressage, poings en avant et verbe cinglant aux lèvres. Mais étrangement, quand les autres s’énervent, il semble en éprouver un apaisement mêlé d’excitation, difficile à expliquer. Il en subit alors les conséquences… non sans tirer un certain plaisir sous la sanction. Une façon de faire pénitence ?
‘Pénitence ?! La bonne blague ! T’as pas un peu fini de m’analyser, là ? Conseiller mon œil, t’es rien qu’un foutu bavard qui s’prend pour un psy !’
Ça fait partie de mon job de déterminer ce qui rendra un esclave rebelle plus docile. Je me demande donc, pourquoi dépenser autant d’énergie à contrarier son entourage plutôt que de se montrer plus conciliant et serviable ? Un goût prononcé pour la douleur peut-être ?
‘… T’occupe. Ça n’intéresse personne tout c’blabla. Les gens ont une idée toute faite de ce qu’on est sans même nous connaître, alors à quoi bon ? S’ils s’attendent à devoir dresser un esclave, autant leur en donner pour leur fric et les conforter dans leurs préjugés, ça évite les déceptions et pertes de temps inutiles, pour eux comme pour moi.’
Ce qui ne risque pas de les faire changer d’avis… mais soit. On peut se dire alors qu’en bon égoïste, il est toujours à l’affût du mot juste qui piquera là où ça démange le plus.
‘Autrement dit, le mec typique blasé d’la vie qu'en a rien à foutre de tout et qui pense qu'à sa petite personne. Avoue, c'est c’que tu penses ?… Tu serais pas l’premier. Même moi j’me fais la réflexion parfois ! Mais j’suis juste un mec pas impressionnable qui refuse de s’prendre la tête avec les tracas d’la vie… La famine dans le tiers monde ? Ceux qui crèvent sous les bombes au fin fond d’un désert où des pèquenauds s’font la guerre sans vraiment s’rappeler depuis quand, ni pourquoi ils ont commencé ? Ou mieux, le pauvre gars qui termine sur la table d’op’ d’un labo d’cette foutue ville, à s’voir greffer les oreilles et la queue d’la dernière boule de poils à la mode ?… Sûr que j’y pense. À l’occasion, comme tout l’monde. Mais franchement, j’ai déjà bien assez d’emmerdes à gérer d’mon côté pour avoir le cœur de m’y intéresser… Bah ouais j'ai un cœur, t’en doutais ?’
Oui. Oui, un peu… faut bien le dire. Parce qu’à part fumer, s’envoyer en l’air, lire un peu et se montrer désagréable, on a souvent l’impression que rien ne le touche. Même finir esclave semble être une bagatelle, un jeu pour lui. Il en plaisante ou s’offusque à moitié. Rechigne à obéir aux ordres qui ne l’inspirent pas.
‘Tu crois quoi ? C’est pas pire que d’fréquenter des gens peu recommandables tout en sachant qu’un jour vos conneries vous retomberont sur le coin du pif. Ce jour-là ça fera mal, très mal. Mais d’ici là, autant prendre son pied, non ? Voilà. La vie, ça craint. Elle te bringuebale comme le vent où bon ça lui chante, elle te chahute si bien qu’ton dernier gueuleton finit inévitablement en galette au coin d’un caniveau. Et si t’as du pot, peut-être qu’un jour elle te lâchera misérablement entre les bras d’quelqu’un qui va croiser ta route. Même à c’moment-là, t’auras une chance sur deux pour qu’ça finisse en mariage à l’eau d’rose… ou en tournante au fond d’une cave. Alors oui, ça fait partie du jeu d’la vie. Et quitte à douiller plus tard s’il le faut, j’préfère encore être ce foutu vent, que la merde qu’il transporte. Pas toi ?’

‘T’es bien silencieux d’un coup, tu donnes ta langue au chat ?’
Non je… réfléchissais. Passons. Je soulignerais juste que si ses opinions sont très tranchées et son caractère passablement… délicat à gérer, il peut s’avérer surprenant parfois. Plus calme et visiblement prêt à s’engager dans une discussion qui étoffe un peu la liste d’intérêts que l’on peut lui trouver. Je tiens à noter également qu’il sait faire preuve de tendresse ou d’affection s’il s'attache à quelqu'un. Davantage par le geste que par la parole, il est vrai. Mais c’est mieux que rien… Après tout, s’il a sacrifié sa liberté c’est pour sauver quelqu’un. Il ne peut pas être si égoïste qu’il semble l’être.
‘… T’es en manque de câlins pour m’passer subitement d’la pommade comme ça ? Peut-être que si tu m’libérais, j’pourrais être reconnaissant, qui sait ?… Ou pas. Prend pas tes rêves pour la réalité, mec.’




















… Bien, passons à un autre type d’enregistrement, destiné aux archives du centre de dressage, cette fois. Les détails sont les bienvenus, mais n’en abuse pas.

‘Et c’est toi qui m’dis ça après m’avoir décortiqué en long en large et en travers ?!… Après tout ça, tu tiens encore à c’que j’raconte ma vie, savoir comment j’me suis retrouvé là, derrière ces barreaux, à attendre qu’un parvenu s’prenne l’envie d’raquer pour me sortir d’ici et faire de moi son ‘gentil petit toutou’ ? Chéri, j’te dirais bien d’aller t’faire mettre mais-… Hey non, attend ! Pas besoin de décharge, c’était qu’hypothétique mon chou !… Tss. T’as vraiment l’doigt qui t’démange d’appuyer, eh ?… Sadique, va.’

Les faits… venons-en aux faits.

‘Ouais, ouais… Alors, par où commencer cette histoire de dingue pas folichonne ? Enfin… ‘de dingue’. C’est peut-être beaucoup dire. Mais en c’qui me concerne, faut pas se demander pourquoi j’suis pas du genre sociable avec n’importe qui… trop sensible ? Disons surtout qu’la vie dans les bas quartiers d’cette ville n’est pas franchement idyllique et qu’on apprend vite à s’méfier d’tout le monde. Parce qu’on sait jamais si le type, à l’air correct au demeurant et à qui tu dis bonjour tous les matins, va pas un jour s’prendre la lubie d’te tomber sur le poil pour t’assommer et t’revendre au marché noir, juste parce qu’il a un besoin d’cash urgent… C’est pas pour rien qu’les usuriers sont monnaie courante dans l’coin : les sans-le-sou ont tellement les jetons d’finir en cage, victimes de ce nouvel esclavagisme légalisé, qu’ils préfèrent encore avoir affaire à des requins d’prêteurs sur gages, qu’à une banque officielle qui n’hésitera pas à transmettre en haute sphère leur dossier de demande de prêt ou l’récapitulatif de leurs dettes impayées, pour qu’ils soient ciblés lors des prochains réapprovisionnements d’esclaves ou hybrides… Ces rapaces d’usuriers pratiquent peut-être des taux d’intérêts aussi longs qu’leurs dents qui rayent le parquet, mais à une ou deux exceptions près, si t’es réglo avec eux et qu’tu rembourses dans les temps, ils te la font pas à l’envers, eux au moins !

C’est donc là que j’ai grandi avec ma mère, dans un petit studio minable du quartier Heylid, à deux pas des rues mal famées. Les bouibouis douteux y faisaient la paire avec le bordel du coin d’la rue et, rien qu’en marchant trois petites minutes vers le nord, tu tombais direct sur les commerces du marché noir et leur faune cupide qu’il valait mieux pas côtoyer d’trop près… Autant dire qu’ici, si t’as pas suffisamment d’jugeote ou qu’t’es pas du genre débrouillard, tu fais pas long feu ! Car quand t’es petiot, l’éducation de primaire s’fait davantage dans la rue qu’sur les bancs de l’école. Enfin, crois pas que j’me plains. J’te fais juste un topo rapide de c’qui s’passe dans c’milieu là. Que tu t’fasses une idée d’la réalité, pendant qu’tu m’écoutes d’un air ennuyé, le cul posé sur ton fauteuil en cuir qu’a dû coûter une blinde… Quant à moi, même si mes chances d’avoir un bon départ dans la vie étaient sacrément minces avec tout ça, j’ai tout d’même eu d’la chance quelque part : ma mère a fait tout c’qu’elle pouvait pour joindre les deux bouts… et toute seule en plus, vu que l’autre raclure qu’avait fourni la graine pour m’engendrer lui avait extorqué son blé pour financer ses trafics quand j’étais encore qu’un mioche braillard !

… Hein ? Quels trafics ? On s’en tape, non ?… Ok, alors j’ferais mieux d’raconter dans l’ordre vu qu’tu sembles avoir que ça à faire : m'écouter raconter ma petite vie.
Si tu veux que j’remonte à quand mes vieux s’étaient rencontrés, c’était bien avant que j’fasse mon apparition dans l’ventre de ma mère. Et c’était aux Pays-Bas, à Rotterdam pour être précis. Comme j’disais, le paternel était un foutu trafiquant qui dealait avec la Mocro Maffia locale, des narco-trafiquants marocains écoulant leur marchandise venant de Colombie par le port de Rotterdam. J’connais pas tous les détails, ma mère n’aimait pas vraiment évoquer cette époque… faut dire qu’ce salopard l’a faite souffrir et qu’elle a été forcée de s’exiler avec moi d’notre pays natal, pour lui échapper. C’que j’ai compris du peu qu’elle m’a expliqué c’est qu’Andre, mon vieux, était bien différent au début quand elle l’avait rencontré cinq ans plus tôt. Paraît qu’il était aux p’tits soins pour elle, lui sortait le grand jeu et qu’il l’aimait… Moi j’crois qu’c’est surtout elle qu’était in love et qu’lui voulait juste qu’elle lui appartienne, parc’qu’il a changé qu’après leur mariage, comme par hasard ! Une fois sûr de la tenir avec la bague au doigt, c’était lui qui décidait de tout et elle avait plus qu’à la fermer et obéir si elle voulait pas s’prendre un pin. Elle me l’a pas raconté comme ça bien sûr, mais ça s’voyait comme le nez au milieu d’la figure ! Une vraie pourriture ce type ! Jusqu’au jour où il a mis ma mère en cloque et s’est approprié l’argent qu’elle avait hérité d’sa famille. Sûrement pour pas qu’il lui vienne la mauvaise idée d’vouloir le fuir… et puis l’flouze lui était utile pour payer les cargaisons qu’les Mocros lui livraient. Après ça, Andre écoulait la dope via son réseau privé en ville.

Sauf que ma mère s’est montrée plus courageuse qu’il le croyait. Courageuse et patiente ! Pour garder un toit au dessus d’la tête et avoir tous les soins nécessaires, elle est restée avec lui pendant le temps d’sa grossesse et encore deux mois après ma naissance. Onze mois qui lui ont permis d’économiser en cachette, de quoi s’payer deux billets d’avion pour le Japon. Pourquoi ici et pas ailleurs ? Pourquoi à MS-Town précisément ? J’en sais foutrement rien et j’lui ai jamais demandé à vrai dire !… Y’avait peut-être une promo sur ces billets-là quand elle les a pris et l’Japon était suffisamment éloigné des Pays-Bas et de tout c’qu’elle connaissait pour qu’elle se dise qu’Andre n’irait sans doute pas la rechercher ici ? L’important c’est que ça a marché. Sinon, elle et moi on serait sûrement déjà six pieds sous terre à l’heure qu’il est. J’rigole pas, ça aurait pu s’finir en bain d’sang… Les trafiquants du genre de mon paternel sont réputés pour être très violents et il a pas dû apprécier du tout qu’sa femme se tire en douce et disparaisse d’la circulation avec son fils unique !

Toujours est-il qu’on s’est retrouvé plus qu’nous deux, Nika et moi. Sans personne, sans logement et sans même qu’ma mère sache parler le japonais. Ça a été franchement dur les premiers jours et ça aurait pu mal tourner là encore, si elle avait pas eu la chance de recevoir de l’aide d’une vieille femme qui l’a recueillie chez elle. Tu t’rappelles le studio du quartier Heylid où j’ai grandi dont j’te parlais au début ? Bah c’était chez elle. Elle avait aucune fortune ni de famille, son appart est la seule chose qu’elle possédait vraiment, alors elle l’a légué à ma mère dans son testament. J’avais presque deux ans quand elle a clamsé… elle avait l’cœur fragile. Elle s’appelait Chiyako, Chiyako Nameda. J’ai pas beaucoup d’souvenirs d’elle, j’étais petiot, mais elle était un peu comme une grand-mère. Grâce à elle, ma mère a pu voir venir, s’trouver un job et renflouer progressivement sa tirelire. Elle l’a aidé aussi pour la paperasse et faire qu’on ait d’nouvelles identités. On est devenu les Hiraku, Kuma et Narita. Nika et Naadje n’existaient plus !

Toute façon, dès l’instant où on avait quitté définitivement les Pays-Bas, on n’avait plus l’droit d’garder la nationalité Néerlandaise. Ça a été long pour qu’on soit officiellement japonais, mais ma mère n’a jamais lâché l’affaire. Peu importe si on a longtemps vécu comme des pouilleux et qu’on mangeait pas toujours à notre faim. Elle a tenu bon et on peut dire que j’ai grandi normalement, sinon. La brindille pâlichonne qui faisait tâche au milieu des autres petits nippons. Mais la brindille n’en avait rien à secouer ! Ok, au début j’détestais qu’on m’appelle ‘le Batave’, ‘Snowman’ ou encore ‘Daikon’ comme le radis blanc… Mais j’ai fini par ignorer ces surnoms à la noix et j’ai fait avec. Surtout parce que j’ai appris à aimer qu’ça fasse tiquer les autres, mon indifférence. Ça et le fait que quoi qu’ils disent, j’étais aussi jap’ qu’eux sur les papier officiels, même sans être dans l’moule conformiste du pays !

Y’a rien d’bien passionnant à raconter sur cette période, sinon. Rien qu’le quotidien d’un gamin débrouillard qui passait tout son temps libre dans les rues tortueuses de cette ville pourrie jusqu’à la moelle. Entre les mam’s sexy qui arpentaient l’trottoir, les junkies mal fagotés traînant leur carcasse en quête d’une extase en pilule… et les revendeurs divers, à l’affut d’la moindre magouille pouvant s’avérer lucrative. Foutue ironie quand j’y pense. On avait quitté un pays d’Europe où la drogue circule sous l’manteau avec la bénédiction d’une flopée de flicards et douaniers corrompus… pour atterrir dans une ville japonaise où les trafics en tous genres valaient pas mieux ! Et à l’ombre des hauts buildings rutilants des riches, les mômes sans un rond parodiaient cette vie dans leurs jeux : c’était à qui serait l’boss, le larbin ou la bestiole de compagnie. Dans toute l’innocence qu’on a à cet âge-là, évidemment.

Puis les années ont passé, ma mère faisait tous les jobs qu’on voulait bien lui donner, mais toujours des respectables. Elle bossait dur pour qu’on s’en sorte ! Je l’aidais aussi en combinant un peu par-ci, par-là… Y’a un tas d’petits boulots plus ou moins réglos qu’un ado peut faire, s’il sait à qui s’adresser. Et moi j’savais. Pour quelques billets glissés en douce, j’faisais le coursier qui livrait en mains propres des messages ou des colis pouvant pas être bringuebalés par la poste, histoire que les flics fourrent pas leur nez dans ces affaires. J’glissais ensuite les biftons dans l’porte-monnaie d’ma mère sans qu’elle le sache. Elle s’étonnait parfois en tombant dessus, même si j’crois qu’elle était pas dupe. Y’avait qu’à voir les regards qu’elle me lançait parfois, entre fierté et inquiétude. Elle m’a jamais rien demandé à ce sujet pourtant. Sûrement qu’elle osait pas ou voulait pas faire la fine bouche, puis elle était loin d'être aussi maligne que moi et ça limitait un peu la richesse de nos conversations. Hey, t’méprends pas ! J'adore ma mère, mais faut dire c’qui est, ça mouline pas aussi vite là-haut. Et j’pouvais juste pas lui dire d’où venait c’liquide, elle aurait flippé. D’autant qu’tout l’pognon mis d’côté à cette époque, c’était pour moi qu’elle l’utilisait… La seule erreur qu’elle a commise, ça a été d’faire un emprunt à la banque, pour compléter la somme lui permettant d’réaliser son rêve : m’envoyer au collège et à l’université. C’est con comme rêve, non ?’


Considérant la situation présente de son fils, c’était un rêve vain en effet…

‘J’t’ai pas demandé d’commenter… Mine de rien, j’y suis quand même entré, à Shugyou. Et ça, peu d’gosses de notre quartier pourraient en dire autant. La plupart ont dû mal finir, j’imagine. D’mon côté, j’ai pu passer l’bac et poursuivre à l’université, jusqu’à vingt ans. Des études de quoi ?… De langues, si ça t’intéresse vraiment… Non, j’plaisante pas. Et j’cause pas de roulage de pelle, mais bien de langues étrangères. J’visais à obtenir une licence s’tu veux tout savoir. Pas la peine de faire ces yeux d’merlan frit, j’te mène pas en bateau ! C’était une chance et ça m’plaisait plus que l’reste des cours.

Dès l’collège j’me suis fait deux potes, des vrais. On était toujours fourrés ensemble, ou presque. Le premier était l’genre grand baraque à dreadlocks qu’en impose dans la cour de récré. J’me souviens qu’la première fois qu’on s’est vus, j’devais avoir douze piges. Il avait deux ans d’plus que moi et ça m’a pris qu’cinq minutes pour le foutre en pétard. Il a failli m’péter l’nez. Une heure après, on s’fendait la poire en salle de colle parce qu’il me charriait sur mon pif éclaté mais qu’on avait un tas d’choses en commun. C’était aussi un habitué d’la rue et un métis, à la différence que lui avait grandi dans la banlieue hawaïenne. Il avait débarqué au Japon qu’à dix ans quand son père jap’ avait été muté ici. Ce qui l’branchait lui, c’était surtout les arts martiaux. Sans même le vouloir il foutait la trouille aux p’tits asiat’ censés l’affronter en cours de gym ! Puis il était fort, honnête et généreux, mais plutôt direct et un peu brute sur les bords. Sa dégaine de sportif exotique ne gâchait rien au tableau, on pouvait qu’bien s’entendre ! Après ça, j’me suis jamais lassé d’lui taper sur le système pour le pousser à réagir… Ok, j’ai morflé parfois quand je l’asticotais d’trop, mais y’a pas meilleur que c’gars-là. Une dégaine d’enfer et l’cœur sur la main !

Le deuxième était un p’tit gars d’la haute qui venait d’Osaka. Sûr que ses parents auraient été des maîtres, ici. Mais lui, l’était d’un tout autre gabarit. Du même âge que moi, il s’orientait vers des études musicales au conservatoire de l’Université. Asahi, ‘Aya’ pour les intimes. Il n’a emménagé à MS-Town que l’année du bac, c’qui fait que je l’ai connu bien après Hiko. On peut même dire que c’est le dreadlocké qui l’avait repéré en preum’s : il avait déjà un faible pour le type nippon, mais ce p’tit-là avait un je-n’sais-quoi qui vous chopait l’cœur et les tripes dans un battement d’cils. Le genre tout beau tout propre en surface, mais écorché vif en dessous. Dégourdi comme pas deux, une trogne et un corps à faire triquer n’importe qui et de l’or dans les doigts quand on lui collait un violoncelle entre les pattes… J’te jure, ça nous collait l’frisson quand il jouait ! Le hic c’est qu’il avait en horreur de considérer sa musique comme un gagne-pain. Ça avait l’don de m’faire râler… franchement, qui cracherait sur d’la thune facile ?!… M’enfin, il avait un foutu caractère aussi, un sacré contentieux avec ses darons et une flopée d’addictions et d’embrouilles qui l’suivaient comme son ombre. Ses vices me rappelaient les miens… Et j’l’ai su que sur le tard, mais lui non plus n’était pas cent pour cent jap’. Sa mère était indienne. T’sais, ceux avec les plumes ? Morte en lui donnant naissance, la pauvre. En tout cas, il détestait la mégère japonaise qu’avait passé la corde au cou d’son père après ça… Elle et son demi-frangin. Kenzo, si j’me souviens bien. Bref, j’le kiffais bien, ce p’tit métis. C’était pas toujours réciproque mais sur la fin, il a plus d’une fois fini dans mon pieu. Ou moi dans l’sien. Ou dans celui d’Hiko. Et vice-versa.’




‘Hm ? C’quoi ce regard ? T’as pigé l’truc, non ? Fallait bien qu’les hormones se manifestent un jour et c’est venu tout seul, sans qu’on s’pose de question. Aucun d’nous n’avait d’attache fixe avec une fille ou un mec. Toute façon, on était tous les trois plutôt fluides sur c’qui nous faisait flancher et pas franchement pressés d’être casés. Ça a débuté connement y’a trois ans, un soir de cuite, après un exam’ de fin d’trimestre qui nous avait donné du fil à retordre. Puis ça s’est répété, avec l’un, l’autre, ou les deux. Juste de temps en temps, pour évacuer les tensions. Rien n’changeait sur le quotidien sinon, pas d’prise de tête. Pas trop, du moins. Avec Hiko, c’était simple. Avec Aya… y’avait jamais rien d’simple. Mais c’était fun quand même !

Mais je m'égare… Tu t’en fous d’ça, pas vrai ? Tu t’demandes toujours comment j’ai atterri là, à tes genoux, avec ce collier infernal qui m’serre la gorge et la télécommande dans l’creux d’ta main ?… Fallait bien qu’le rêve prenne fin un jour ou l’autre, c’est tout. T’sais déjà qu’ma mère était pas c’qu'on peut appeler une parvenue et ses moyens financiers avaient tout juste suffit pour payer mon inscription à Shugyou et quelques frais de fournitures. Mais avec les dépenses courantes pour nous deux et les intérêts qu’arrêtaient pas d’courir, même au bout d’huit ans, elle était loin du compte pour c’qui était d’rembourser son emprunt à la banque… Quant à moi, je m’éclatais bien avec les deux zygotos, mais les cours en soi n’étaient pas passionnants. Ces études, j’les faisais surtout pour ma mère, en fait. J’lui aurait bien dit que j’voulais arrêter, mais elle y tenait tellement ! C’est qu’elle était fière que son fils fréquente la même école que des gens riches et ait tant de cervelle ! J’suis sûr qu’elle aurait préféré que j’m’en serve davantage plutôt que d’faire le con et de découcher quatre fois par semaine… Mais c’qu’elle ignorait pouvait pas lui faire de mal, hm ? Si bien qu’elle ignorait pas mal de choses à mon sujet. Comme c’que j’faisais au pieu et avec qui, ou les petites magouilles que j’avais reprises pour l’aider à rembourser sa dette. J’suis donc retourné voir mes anciens contacts pour effectuer des livraisons comme avant. Mais elles étaient moins safe que quand j’étais gamin et valait mieux qu’j’évite de paumer l’paquet à livrer si j’voulais pas y laisser un doigt… ou ma peau. Ils plaisantaient plus les mecs. Du coup, j’ai préféré m’tourner vers le vol à la tire en jouant les pickpockets, c’était moins risqué et j’suis plutôt habile à ça ! J’aurais peut-être pu devenir un magicien multilingue, qui sait ?

…Yep, j'aurais pu. Si y’a un an, pendant l’été, j’avais pas déraillé à cause d'un mec de vingt-quatre piges dont je m'étais stupidement entiché. On dit bien qu’le premier béguin dure pas forcément pour la vie mais qu’on s'en souvient jusqu'à sa mort ! Dans mon cas y’a rien d’plus vrai et l'autre mec a bien fait en sorte que j’l’oublie jamais… Sotsuki Kôta, c’était son nom, avait l’art et la manière de m’caresser dans l’sens du poil pour qu’j'ai l’impression d’compter à ses yeux. C’était pas comme avec Hiko ou Aya, c’était plus… plus intense. Sûrement qu’le contexte des vacances y jouait aussi, la chaleur, les hormones… Bref. Il m’a retourné la tête bien comme il faut et j’me suis laissé prendre au jeu.

Sauf qu’il s'est bien foutu d’moi, à m’faire croire qu'il m'aimait et qu'on pourrait s’casser d’ici tous les deux pour un pays plus libre. Les States, par exemple. Pourquoi pas en Californie, tiens : Sea, Sex & Sun ! C’est pas l’Eden et y’a pas qu’le bon côté d’la médaille, mais z’ont quand même la belle vie là-bas, comparé à cette ville. On avait tout imaginé… Il aurait quitté son job et moi l’université, enfin, avant la reprise de septembre, pour éviter les ennuis. On aurait filé à l’aéroport Shujin avec un sac d’affaires, pris un zing et on se serait envolés pour l’autre côté de l’Atlantique ! Ma mère aurait eu d’la peine, mais les études c’était son rêve à elle… pas l’mien. Puis j’me disais qu’j’avais déjà fait beaucoup. À vingt ans, j’avais bien l’droit d’vivre ma vie ! Et une fois installés aux USA, avec un vrai taff et tout, j’aurais envoyé de l’argent à ma mère pour l’aider davantage. À la fin elle aurait été fière que j’réussisse, j’suis sûr !’


Quand tu parlais de soleil qui rend aveugle…

‘Ouais, je l’ai dit parc’que j’sais d’quoi j’parle justement ! J’avais pas l’excuse qu’il ait les cheveux blonds lui, c’était un jap’ aussi bruns qu’les autres et c’pas ses tiffs qui m’ont aveuglé, mais l’cœur se fout bien d’la couleur de notre tignasse, il flanche quand ça lui chante et pas toujours pour la bonne personne. J’ai été naïf et j’peux m’en prendre qu’à moi-même, ça t’va ? J’peux continuer mon histoire ?… Ok.

Pour réaliser nos projets débiles et s’tirer fallait donc réunir les fonds. Or, des moyens d’gagner plein d’blé en deux mois, dans l’coin y'en a pas des tas qui soient légaux ou sans tâches. Alors dès que j’avais un peu d’temps après les cours, j’me suis mis à traîner près des Love Hotels. J’trouvais presque toujours quelqu’un prêt à s’amuser un peu en m’refilant quelques billets. Z’imaginez pas à quel points certains kiffent l’uniforme scolaire de l’université ! Vous m’direz c’était pas glorieux et sur le fond, j’serais plutôt d’accord. Avec le recul, j’me dis que j’ai été particulièrement con d’me vendre comme ça… Oh t’méprends pas. Baiser pour du flouze, ça m’est égal. Être payé pour prendre son pied, quand ça s’passe bien, c’est qu’un bonus et j’le referais sans hésiter s’il le fallait vraiment. J’étais majeur et vacciné, pas prude et c’était pas non plus la première fois que j’m’envoyais en l’air. Mais les raisons qui m’ont poussé à l’faire, c’est ça qui fait d’moi un con ! J’le faisais pour lui… enfin pour nous. Quel naze j'ai été… j’m’en foutrais des baffes ! C’est qu’il avait aucune intention d’partir avec moi ce salopard, il en avait rien à secouer et dès la première occaz' il a raflé tout c’qu’on avait économisé et s’est barré en douce ! Comme mon vieux, il pensait qu’à l’oseille ! J’aurais dû l’voir venir… S’il refait surface devant moi un jour je peux t’jurer qu'il le sentira passer !

J'ai mis plusieurs mois à m'en remettre, en solo. J’voulais pas mêler Aya, Hiko ou ma mère à cette histoire parce qu’au départ, j’avais prévu d’me barrer moi aussi… je les aurais quittés. Et j’voulais pas qu’ils pensent que j’étais l’genre de gars qui abandonne ses proches sans remords pour les beaux yeux d’un arnaqueur qu’ils connaissaient même pas. Et j’men voulais d’ma connerie sur ce coup-là. Alors j’faisais profil bas le temps d’recoller les morceaux d’mon cœur et d’mon amour propre… mais dans l’même temps j’me morfondais dans ma solitude et j’accumulais les coups d’un soir à l’hôtel, parfois tordus. Pas pour le cash, une fois sur deux j’le gardais même pas. Non, c’était pour le seul plaisir de m’perdre dans ces débauches intenses, puis d’les planter là sans un mot le matin venu. Une forme de vengeance peut-être.’


Ou bien une punition ?

‘…… J’suis pas à confesse, là. C’est une mauvaise manie que t’as, d’analyser tout c’que j’dis hein ? Mais vas-y, pense c’que tu veux des raisons qui m’poussaient à faire ça. En vrai, la satisfaction que j’en tirais valait à peine le mal que j’me donnais pour l’obtenir, mais j’en avais besoin c’est tout et y’a pas à chercher plus loin. Ça a fini par me passer en tout cas et j’ai repris contact avec mes proches autant qu’avec la réalité. Seulement mon épisode solitaire avait fait tant et si bien que j’avais pas vu qu’ma mère avait d’plus en plus de difficultés à rembourser son emprunt. Comme l’argent que j’avais gagné à m’vendre avait fini dans la poche de Sotsuki plutôt que dans l’porte-monnaie de Kuma et qu’après ça, j’ai été aux trente-sixième dessous trop fort et trop longtemps pour continuer à l’aider en douce, elle arrivait plus à joindre les deux bouts. Quant à Hiko et Aya, ils m’ont fait la gueule pendant un temps de les avoir tenus à l’écart. J’crois qu’Hiko a deviné qu’mes déboires venaient d’une histoire de cœur. Il a juste évité d’me mettre la honte en s’montrant trop curieux et j’lui en suis encore reconnaissant. Aya avait ses propres problèmes à régler et n’était franchement pas facile à vivre à cette période, un peu trop souvent sur les nerfs pour laisser son empathie habituelle s’exprimer. J’lui en veux pas, ça m’arrangeait plutôt sur le moment.

Jusqu’à c’que je sois obligé d’quitter l’université y’a six mois… Mon passage à vide avait aussi eu des répercutions sur mes résultats scolaires et ma présence en cours. J’me suis fait virer, pour faire simple. Et dans la foulée, la banque a tellement fait pression sur ma mère pour qu’elle paye sa dette, qu’elle s’est retrouvée au pied du mur ! Elle avait plus assez pour payer à la fois la banque, les impôts, son loyer ni les frais du quotidiens… et encore moins d’quoi rembourser l’prêteur sur gages qui vivait à deux rues d’chez nous et à qui elle avait aussi finit par emprunter de l’argent un an plus tôt, sans que j’le sache. Si elle m’en avait parlé, j’aurais pu lui dire qu’c'était une foutue mauvaise idée ! Juste qu’à cette époque-là, les exams de dernier trimestre accaparaient presque tout mon temps et qu’ma mère avait pas voulu m’embêter avec ces problèmes d’argent… Sauf que là il était trop tard pour faire marche arrière et qu’elle avait mal choisi son gars pour faire affaire : tu t’souviens qu’au début je mentionnais des « exceptions » parmi les usuriers réglos du coin ? Ben c’type-là, Goto Tsuru était justement l’un des rares avec qui c’est jamais bon d’traiter ! Plus requin qu’lui, ça existe pas, il renifle l’odeur du sang à cinq kilomètres et quand il peut s’faire d’la maille sur le dos d’quelqu’un, il hésitera pas une seconde ! J’le connaissais parce qu’il m’avait déjà arnaqué une fois quand j’étais môme. J’avais effectué une livraison pour lui et c’rapiat m’avait blousé en m’payant qu’la moitié de c’qu’il me devait, sous prétexte que j’avais cinq minutes de retard sur le planing ! Autant dire que j’avais plus rien livré pour son compte après ça et je m’étais vengé en douce en lui piquant la montre qu’il portait au poignet… j’étais pas peu fier d’avoir réussi mon coup sans qu’il le sente, d’ailleurs !

Et v’là que ma mère lui devait pas loin d’1.500.000 yen… J’ai cru que j’allais la piler sur place quand elle me l’a avoué ! Je l’aime, hein. Je l’adore. Mais bon dieu ce qu’elle a été con là-dessus ! Puis j’ai pensé « telle mère, tel fils »… On avait tous les deux déconné, en vérité. J’aurais dû l’aider davantage au lieu d’me laisser distraire et d’me faire voler mon fric par un minable ! Ou si j’avais insisté pour trouver un job au lieu de perdre mon temps à l’université comme elle le voulait… on n’en aurait pas été là.

Pour finir, Goto nous a pas laissé l’temps d’nous retourner pour le payer, il avait un besoin urgent d’récupérer son blé et aucune patience. Il savait qu’on avait pas d’autre choix que d’se rendre à ses conditions, soit on faisait c’qu’il demandait, soit il envoyait ses sbires nous couper l’sifflet. Définitivement. Histoire de faire un exemple. À défaut d’y gagner des billets, il y gagnerait en réputation. Mais pas question qu’il balance ma mère au marché noir !! Elle avait pas réussit à s’sortir des griffes d’un mec violent pour finir ses jours dans un esclavage forcé ! Alors j’l’ai pris à part et j’lui ai fait comprendre qu’il revendrait plus cher et plus facilement un gars d’vingt piges en pleine forme qu’une femme de quarante, fatiguée par la vie. Il a pas réfléchit longtemps avant d’accepter… et de m’accorder cinq minutes pour dire adieu à ma mère avant d’me traîner dehors manu militari.

J’sais que j’aurais pas dû résister à c’moment-là, mais j’entendais Kuma chialer derrière et m’appeler d’toutes ses forces en l’suppliant pour qu’il ne m’emmène pas, qu’elle ferait tout pour le rembourser au plus vite s’il lui laissait son fils…… alors j’me suis dégagé des pognes de ses sbires, j’ai chopé Goto et j’lui ai foutu mon poing dans la tronche à lui en décrocher la mâchoire ! Il en est resté comme deux ronds d’flan, une seconde avant que j’le relance en m’foutant d’lui. Il a franchement pas apprécié et m’a renvoyé un sacré crochet du droit, puis ses gars m’ont mit K.O. J’ai douillé sévère, mais avec ça, j’étais devenu sa cible favorite et il a rejeté en bloc les suppliques de ma mère. C’était devenu une affaire personnelle entre lui et moi, juste comme j’le voulais. J’ai passé un sale quart d’heure une fois chez lui et j’étais shooté quand ils m’ont débarqué au marché noir. J’sais pas c’qu’il m’avait injecté pour que j’me tienne tranquille, mais il a quand même fait gaffe à pas trop m’esquinter, sinon il aurait pas pu obtenir le prix qu’il voulait…

Fin. Le reste, tu dois déjà être au courant. Goto m’a refilé à ton boss, qu’a dû vouloir évaluer la marchandise avant d’me foutre à la vente et c’est là que t’entres en jeu, j’suppose. J’aurais bientôt plus qu’à attendre qu'un dégénéré veuille se faire passer pour mon maître… Satisfait ?’


… J’en attendais pas tant. Mais oui, je crois que ça ira.

‘Y’a intérêt parc'que j’ai plus d’salive ! File-moi un verre d’eau.’

C’est un ordre ?

‘À toi d’voir, chéri. Tu m’laisserais pas crever d’soif, quand même ?’

Quand on n’a plus de salive, on garde le silence. Essaie donc un peu, disons une petite heure ? Et j’envisagerais de te rapporter un verre d’eau. À plus tard.

‘… Tss. À plus, minus.’

Crédit code & fiche : MM


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Admin Uyoku

Membre du staff
Mer 17 Aoû 2022, 18:09
Ta fiche est rouverte pour les modifications demandées (changement d'avatar et histoire).
Préviens-nous lorsque tu auras fini :)
Narita Hiraku
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Esclave / Hybride de : Mh… Celui qui paiera pour m'avoir ? Un volontaire ?
Narita Hiraku

Esclave homme
Dim 18 Sep 2022, 19:05
Bonjour,

Pardon de n'avoir pas pu prévenir plus tôt, mais les modifications apportées à ma fiche sont finies :
- Un nouvel avatar mais le même type de physique (justifié par la génétique plutôt qu'artificiel)
- Sa fiche est entièrement réécrite car l'ancienne version était vraiment vieillotte et un peu light sur le fond ^^'.

Narita garde cependant le même caractère, le même nom et est toujours esclave (mais vendu au marché noir cette fois). C'est surtout son histoire passée qui est différente car je voulais qu'il ait un background plus réaliste et davantage en lien avec le contexte et les lieux du forum.
Il a aussi maintenant quelques liens possibles avec des PNJ de son histoire ou d'autres ^^

Merci pour votre patience… et s'il faut changer un truc qui ne colle pas, dîtes-le moi .w.

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Admin Uyoku
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Admin Uyoku

Membre du staff
Dim 02 Oct 2022, 19:15

Fiche revalidée !

Tout me paraît ok dans ta fiche, je la remets en place et ton changement d'avatar a été pris en compte ^^

Quelques liens utiles pour reprendre le RP :
- Pour trouver un/e maître/sse et d'autres partenaires de RP, c'est dans les petites annonces
- Si tu souhaites chercher un de tes liens prédéfinis, c'est dans les prédéfinis des membres

Nous te souhaitons un bon jeu parmi nous !

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