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Mamoru Mitsugi [Maître]
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Mamoru Mitsugi
Messages : 37
Orientation sexuelle : Homosexuel dominant
Caractère : Fort
Maitre(sse) de : Des volontaires ?
Esclave / Hybride de : Personne
Amour : Il est dangereux de m’aimer.
Mamoru Mitsugi

Maître
Mer 25 Aoû 2010, 18:34
Mamoru Mitsugi [Maître]

« On devrait toujours agir comme si les choses qu’on chérissait le plus étaient déjà perdues ou brisées. »


☆ Nom : Mitsugi {Tribu}
☆ Prénom : Mamoru {Protecteur}
☆ Surnom(s) : Ses hôtes se risquent parfois à l'appeler Maru-sama, mais peu en sa présence.
☆ Âge : 34 ans
☆ Date de naissance : 12 août
☆ Signe astro : Lion
☆ Nationalité : Japonaise {Sa mère est japonaise, son père est anglais}
☆ Métier : Kumichô {chef de clan yakuza} des Mitsugi, il est propriétaire et gérant du club d'hôtes « The Servant Boy M ».
☆ Niveau Social : Très aisé. Sa famille est richissime mais il préfère vivre de ses propres revenus plutôt que d'utiliser cette fortune.
☆ Orientation sexuelle : Homosexuel dominant, misogyne.
☆ Particularités :  Un grand tatouage familial orne son dos, couvrant en partie d’anciennes et profondes cicatrices qu’il n’aime guère exposer. Il porte aussi régulièrement une paire de lunettes à monture fine, couleur or.

☆ Famille & amis :

Kimiko Mitsugi & Jack Wright
Mère & Père (PNJ)
Kimiko Mitsugi est décédée brutalement à 58 ans. La cause de sa mort reste encore un mystère, mais les autorités japonaises ont toujours soupçonné Mamoru -alors âgé de 18 ans- de l'avoir assassinée, ou fait assassiner, sans pour autant trouver de preuves tangibles. Anciennement Kumichô de la famille Mitsugi et mère de deux enfants, Sana et Mamoru, Kimiko était une femme acariâtre, égoïste et impitoyable, malgré son visage au sourire faussement doux.

Jack Wright, britannique de 59 ans, vit actuellement à Londres avec son épouse et ses deux filles légitimes. Mamoru n’étant que le fruit d’une aventure fugace entre Jack et Kimiko lors d’un voyage, il connaît l’existence de cette autre famille, mais n’a pas cherché à contacter son père et n’a donc jamais rencontré ses demi-sœurs non plus. Jeune femme très séduisante à l’époque, Kimiko s’était uniquement servie de Jack pour tomber enceinte. Sachant qu’il était déjà marié, elle le jugeait suffisamment intelligent et bel homme pour lui donner une progéniture, mais l’a bien vite envoyé sur les roses une fois obtenu ce qu’elle voulait.
Kaoruko Mitsugi
Tante (PNJ)
Belle-sœur de Kimiko et tante de Mamoru, 42 ans. Elle avait épousé l’aîné des Mitsugi dont elle a eu un fils, Kagehisa, 19 ans. Sachant se montrer discrète durant ses premières années en tant que nouvelle membre des Mitsugi, elle est progressivement devenue amère, suite aux décisions transmettant les rênes du pouvoir à Sana, puis à Mamoru, la privant ainsi de tout espoir d’ascension au sein du clan. Depuis, Kaoruko voue une rancune féroce à son neveu et a déjà essayé de le faire supprimer pour servir ses propres intérêts. Heureusement pour elle, sa tentative a échoué et sa traîtrise n’a pas encore été découverte…
Sana Mitsugi
Demi-sœur (PNJ)
Assassinée à 36 ans par les Mitsugi, alors qu’à son tour elle y tenait la position de Kumichô, succédant à Kimiko. Jeune femme étrange, elle a toujours été aussi distante qu’égoïste vis-à-vis des autres membres de la famille, mais malgré l’attention aimante qu’elle a porté à son demi-frère cadet, elle ne l’en a pas moins abandonné derrière elle en fuyant ses responsabilités pour épouser un homme étranger à leur milieu. Peu avant sa mort, elle a donné naissance à un fils, Kiyo et l’a confié à Mamoru afin qu’il le protège de leur famille.
Kiyo Sugimoto
Neveu (PNJ)
Fils caché de Sana Mitsugi et de son époux, il vient tout juste de fêter ses 18 ans. Synonyme de « génération d’espoir, heureuse », son prénom est tout ce qui lui reste de ses parents, dont il ignore tout. Mamoru a trouvé pour cet enfant une famille d’accueil aimante, les Sugimoto, qui l’ont élevé hors du milieu mafieux. Le yakuza lui a quand même rendu visite régulièrement durant toutes ces années, à l’insu du clan et Kiyo le connaît donc en tant qu’« oncle éloigné » auquel il s’est beaucoup attaché. Bien qu’il ignore toujours ses origines, il se pose beaucoup de questions dernièrement…
Yorihito Kuga
Cousin (PNJ)
Âgé de 33 ans, Yorihito est le seul de ses cousins avec qui Mamoru entretient encore une certaine relation, parfois conflictuelle. Chef actuel des Kuga, une branche secondaire du clan Mitsugi, Yorihito s’est établi à MS-Town depuis la mort de son père, pour se rapprocher de Mamoru, dont il est très épris. Au grand dam de ce dernier qui préférerait garder ses distances et feindre le désintérêt pour ne pas l’encourager dans ces sentiments, ni le considérer tel un amant potentiel… Difficile pourtant de rester de marbre face aux charmes de ce prétendant éconduit !
Peiné par les refus répétés de « l’élu de son cœur » et probablement dans l'idée persistante de le posséder, Yorihito s'est allié à certains ennemis du clan par le passé, laissant penser qu’il se rebellait contre son autorité et fomentait une trahison. Ce qui aurait conduit n’importe quel autre yakuza du clan à l’exil ou la mort, mais le doute persistait : l’implication de Yorihito et son désir de vengeance étaient-ils faussés pour faire tomber les véritables traitres ? Ou ses sentiments ont-ils repris le dessus, l’empêchant au dernier moment de commettre l’irréparable ?
Achiki Kusanabe
Ami & ex-amant (PNJ)
Surnommé «A-chan » par Mamoru, Achiki a grandit dans une ancienne maison de Geisha, sa grand-mère en ayant été une par le passé. Cet homme de 38 ans aux allures encore jeunes et androgynes avait 22 ans à l'époque où Mamoru lui avait sauvé la vie en remboursant ses dettes. De lui, on sait seulement qu’il fut son premier amant mais également le seul à pouvoir se vanter de l'avoir possédé. Il n'y a néanmoins pas de doute quant à qui s'est fait diriger par qui, et encore faudrait-il qu'Achiki considère ça comme une faveur… Resté depuis un bon ami et un amant occasionnel, il est aussi le propriétaire originel des lunettes de Mamoru, qui n’a en réalité aucun problème de vue !




☆ MIROIR, MON BEAU MIROIR

Considéré en général comme un bel homme, Mamoru mesure 1m86 pour 78 kilos environ. Toujours élégant, maître de lui, il tend naturellement à inspirer le respect, bien que son allure élancée leurre parfois sur ses aptitudes physiques. Cependant, ne vous fiez pas à ses airs de businessman bien propre sur lui. Il n'est pas de ceux qui délèguent les basses besognes à leurs subalternes plutôt que de se salir les mains. Bien au contraire, c'est un homme de terrain entraîné, aux sens aiguisés par une pratique quotidienne des arts martiaux. Notamment l'art du katana et des armes blanches, dans lequel il excelle depuis son enfance. Il se sépare d'ailleurs rarement de l'une d'elles, fixée à sa cheville droite, ainsi que d'une arme de poing, à la ceinture, lors de ses déplacements. Sous les costumes bien taillés qu'il revêt quotidiennement, sa silhouette bien entretenue est alors plus nerveuse et forte qu'il n'y paraît au premier regard, avec des épaules larges et une musculature finement tracée mettant en valeur une certaine prestance, propre aux membres de sa famille.

De fins cheveux bruns encadrent son visage à la carnation claire, dans une coupe plutôt courte et soignée. Ses traits virils sont soulignés par une paire de lunettes à monture délicate. Cela dit, ces dernières ne lui sont d'aucune utilité sur le plan médical puisqu'il a une vue parfaite… Mamoru ne les porte que pour jouer sur les apparences et il en tire profit tel un magicien faisant usage d'artifices, afin de détourner l'attention du spectateur. Il cache ainsi en partie son vrai lui et ses émotions derrière ces verres, qui adoucissent l'impact que ses yeux affutés ont souvent sur ses interlocuteurs : d'une couleur brun-rouge intense, la nuance carmin de ses iris est d'autant plus forte en pleine lumière et peut porter à confusion, rendant son regard particulièrement incisif.

Néanmoins, sa palette d'expressions reste très diversifiée, allant d'une gentillesse attentionnée à l'indifférence la plus glaciale, en passant par une colère que l'on voudrait ne jamais avoir provoquée… jusqu'à son sourire discret mais très présent, esquissé de ses lèvres fines. Tantôt tranquille, pensif ou d'une douceur extrême ; tantôt carnassier, moqueur ou sadique. Rarement, on peut aussi y déceler une certaine tristesse assez difficile à cerner.



À la différence des tatouages traditionnels habituels chez les yakuzas, la branche principale des Mitsugi a fait le choix d'arborer un tatouage plus personnel, propre à leur famille. Mamoru est donc tatoué d'une veuve noire stylisée et dotée d'ailes de papillon, le corps rond de l'araignée étant symbolisé par le signe du Ying et du Yang. Il s'étend sur la partie supérieure de son dos, principalement à gauche, de ses épaules jusque sous les omoplates en se poursuivant sur son bras gauche. Sous ce tatouage, de multiples cicatrices, longues et profondes, sont clairement visibles. Ces traces d'anciennes blessures, autant que son tatouage, sont pour Mamoru une trace indélébile de son appartenance au clan des Mitsugi. Il ne les montre pas aux yeux de tous avec bon cœur et s'arrange presque toujours pour garder au moins une chemise sur le dos.

Enfin, lorsqu'il ne porte pas ses costumes-cravates trois pièces habituels dans le cadre professionnel, ses tenues se composent généralement d'une simple chemise ou d'un pull à col roulé, sur un pantalon bien coupé. Plusieurs bagues aussi sobres qu’élégantes ornent régulièrement les doigts de ses deux mains, du pouce à l’auriculaire en alternance selon ses envies du moment. Toutes en or ou argent, seules deux d’entre elles ont une valeur sentimentale pour lui et ne le quittent presque jamais : l’une est une chevalière en or parée d'un rubis incarnat et qu’il porte à la main droite ; l’autre est un simple anneau d’argent rattaché à une cordelette en cuir et porté comme pendentif autour de son cou. Si vous lui posez la question gentiment, peut-être vous dira-t-il pourquoi il y tient tant ?
Une cigarette aux lèvres et un verre de vodka à la main viennent parfaire ses habitudes, mêlant leurs arômes aux notes intenses et voluptueuses du parfum chypré imprégnant subtilement son épiderme au quotidien : Kouros d'YSL.


☆ MA LIBERTÉ DE PENSER

Pour les non avertis, Mamoru peut sembler doux, calme et même gentil par ses sourires fréquents et l'attention accrue qu'il peut avoir envers les rares personnes auxquelles il tient. Il a malgré ça une certaine froideur sarcastique, un esprit aiguisé et très calculateur caché derrière chacune de ses phrases, aussi séduisantes soient-elles… L'illusion ne fait donc jamais long feu lorsque vous le côtoyez plus de quelques minutes et il a tôt fait d'être catalogué comme l'un de ces séducteurs opportunistes que n'importe quelle femme traiterait de goujat -pour rester poli- et que n'importe quel homme frapperait volontiers d'un bon coup de poing en pleine figure…

« Il aime s'amuser de l'embarras des gens, les prendre par surprise pour pouvoir mieux les confondre et profiter de leurs faiblesses ! »

« C'est un homme prêt à tout pour arriver à ses fins et obtenir ce qu'il veut. La ruse, le mensonge, le chantage ou même la force, rien ne le rebute ! Il n'a ni honte, ni scrupule… »

« Gentil, lui… Ha ! Dîtes plutôt que c'est un égoïste, un pervers de corps et d'âme ! Pour ce salopard, tout est prétexte à tirer un coup et profiter de la situation au mieux de ses intérêts. »

« Avoir une dette envers ce dépravé c'est comme être redevable au diable en personne, même le pire des clans mafieux semble charmant en comparaison… Un démon, voilà ce qu'il est ! »


… On peut dire que ses détracteurs sont nombreux et ne tarissent pas de critiques à son sujet. Sa réputation n'est plus à faire, que ce soit chez les yakuzas ou auprès de ses employés. Un portrait qui ne joue pas en sa faveur vu ainsi mais, quitte à choisir, il préfère encore que cet aspect de sa personnalité soit le seul que les gens puissent connaître de lui.

En réalité Mamoru n'est pas si obsédé, manipulateur ou égoïste. Ses motivations pour agir de la sorte sont bien plus complexes et non synonymes d’une vilénie gratuite. La pitié et la compassion sont des émotions qui n'existent pas, chez les Mitsugi. C'est dans la souffrance qu'il a apprit le plus vite de ses erreurs et il en a donc fait son arme de prédilection pour garder le contrôle sur sa vie, ne pas être qu'un pion pour sa famille : enfant, il a dû mûrir plus rapidement qu'il n'est habituel de le voir à cet âge. Apprendre à cacher ses faiblesses, à se montrer déterminé et saisir toute opportunité car il n'y aura pas de seconde chance. Ne faire confiance à personne et ne jamais laisser sa vie entre les mains d'autrui, si vous ne tenez pas à finir écrasé sous sa semelle… ou lacéré par une lame aiguisée.

Il dit souvent qu'il vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets. Car les regrets, ce n'est pas ce qui lui manque. Il aimerait pouvoir les effacer mais il est trop tard pour revenir en arrière.
Alors si les autres le dénigrent, ce n'est pas lui qui en prendra ombrage et il le tourne souvent à son avantage, érigé en protection : si les gens rechignent à le fréquenter, sa famille ne pourra pas l'atteindre par leur intermédiaire. De toute façon, malgré son apparence d'homme sûr de lui que rien ne semble atteindre, Mamoru n'a pas une bonne opinion de lui-même. À choisir, si une personne qui lui serait chère risquait sa vie pour lui, il préférerait mille fois la blesser lui-même de manière irrémédiable, physiquement et psychologiquement, pour la faire fuir loin de lui et lui éviter la mort… plutôt que de laisser quelqu'un d'autre s'en charger et sauver sa propre peau en laissant ça se produire.

De même, malgré son côté pervers semblant le cantonner à l'image d'une abeille butinant toutes les fleurs, il ne peut s'empêcher de se montrer particulièrement possessif, jusqu'à faire preuve d'une jalousie violente s'il en vient à éprouver de l'amour pour quelqu'un. Le résultat des préceptes qu'on lui a inculqués dès l'enfance et où chaque trahison méritait sanction… Mais chaque sentiment, aussi fort soit-il, devant passer en second plan, il éprouve de grandes difficultés à exprimer les siens dès que ceux-ci deviennent sérieux, et cela ne peut que le mener à un conflit déclenchant cette violence : aimer et se montrer jaloux, ou bien refuser de l'avouer et n'avoir aucune excuse qui justifierait cette jalousie, si ce n'est celle de l'égoïsme sadique qu'on lui attribue un peu trop facilement. Sans compter le danger que représentent les Mitsugi pour toute personne qui tente de s’immiscer dans sa vie sur le plan personnel ! C’est pourquoi il fuit autant que possible toute relation qui pourrait l’amener à trop s’attacher émotionnellement. Son cœur n’est pas fait de pierre et s’il succombait, il ne serait pas le seul à en payer les pots cassés…


☆ IL ÉTAIT UNE FOIS…

Love…
Lust…
and Regrets.

Les enfants ont une vie heureuse. Tant qu'ils ne sortent pas de l'enfance et de ces jeux innocents.
Moi-même j'ai bien dû faire preuve d'innocence un jour. Il y a très… très longtemps, quand je savais encore aimer.
À présent, les seuls éléments certains de ma vie sont la luxure et les regrets.

Alors avant de plonger dans l'histoire de l'âge adulte, je voudrais me souvenir un peu de mon enfance.

Dans ce temps-là, le clan Mitsugi était déjà implanté à MS-Town depuis longtemps. Parmi mon entourage proche, il y avait surtout ma demi-sœur Sana, notre mère Kimiko et mon cousin Yorihito… Quant aux autres, je les connais tous par leurs noms mais inutile de les citer pour le moment, car ceux ayant pris part active dans ma vie reviendront d’eux-mêmes dans mon récit.

Sana et moi n’avions pas le même père, mais je la considérais comme ma sœur à part entière. Même presque une mère de substitution, compte tenu de nos vingt ans d’écart. Je ne parlerais pas trop d'elle tout de suite car cela viendra plus tard : elle a joué un rôle dans toute mon existence et même encore aujourd'hui elle fait partie de ma vie, de ma mémoire du moins.
Kimiko, c'est une autre histoire. Elle aussi reviendra au fil de l'histoire, je serais donc bref pour ce début : à cette époque elle n’avait de mère que le nom et n’a été qu'une figure sévère et distante, voulant réguler ma manière de vivre. J'ai peu de souvenirs positifs la concernant et pour être honnête, je préfère ne pas m'en rappeler.
Et puis il y a Yorihito, qui reste le seul membre de ma famille avec lequel je peux encore discuter librement. Ce n’est pas sans conflit, mais s’il n’était pas déjà mon cousin et si j'avais pu avoir un frère, je l'aurais choisi sans trop d'hésitations. Aujourd'hui, il dirige sa propre branche de la famille, les Kuga. Mais lorsque nous étions enfants, il était toujours fourré chez nous et c'est avec lui que j'ai passé le plus clair de mes premières années. Quand je repense à tout ce qu'on a pu dire et faire à cet âge-là, j'en aurais presque honte ! La pire stupidité qu'on ait pu inventer nous hante toujours d’ailleurs : je ne sais plus comment c'était arrivé au fil de nos jeux, mais il n'avait de cesse que de vouloir rester avec moi, ne jamais me quitter, et il avait réussi à me faire promettre de l’épouser « quand on sera grand »… En ce qui me concerne, j'ai eu tôt fait d'oublier cet épisode ! Malheureusement, lui non. C'est resté depuis un sujet de discorde entre nous, car il est encore persuadé qu'il réussira un jour à me faire tenir cette ridicule promesse d'enfant ! Les années passant, j’aurais cru qu’il se lasserait de mes refus à la longue, mais je dois reconnaître sa ténacité : Yorihito prétend toujours m'aimer avec sincérité et m'en veut donc terriblement de continuer à le repousser. Les ébauches de rébellion auxquelles ils s’est mêlé n’ont toutefois jamais attenté à ma vie, au point que je me suis demandé s’il ne les sabotait pas de lui-même pour m’aider ! Ce doute m’arrange bien, au fond. Je regretterais d’avoir à l’éliminer, car je l’apprécie. Sûrement plus que je ne le devrais…

Quoi qu’il en soit, cela reste certainement la période la plus heureuse de mon existence. Elle n'a malheureusement pas duré longtemps.

— • — • —


Tout prit fin quand j'avais tout juste neuf ans.
Beaucoup croyaient que ma demi-sœur avait le don de faire des rêves prémonitoires. Moi je crois simplement qu'elle savait déjà tout d’avance car elle avait pris la décision d'agir ainsi et que rien au monde n'aurait pu la faire changer d'avis : ce jour-là, d'une voix murmurante, Sana m'a dit ces mots comme si elle connaissait déjà tout de notre avenir…

« Mamoru, je vais te dire quelque chose de bien pour toi. Dans sept ans, je mourrais. À ce moment-là, tu seras libre. »

Ces paroles à l’accent fataliste provoquèrent l’effondrement de mon univers.
Elle était la seule à me prendre dans ses bras. La seule à faire preuve d'un semblant d'affection, à me protéger, en lieu et place de notre mère. La seule à me remarquer, moi, un garçon dans cette maison de folles…

Âgée de vingt-neuf ans à cette époque, Sana avait déjà pris la tête de la famille en lieu et place de notre mère. Elle était la fille d'un grand industriel japonais qui n'a jamais été lié à notre famille, si ce n'est durant quelques minutes par le rapport sexuel qu'il eut avec notre mère. Je ne suis même pas sûr qu'elle ait un jour connu son nom. Tout comme je n'ai jamais rencontré mon père… Je sais seulement qui il est : Jack Wright, un riche britannique déjà engagé avec une autre et père de famille, s’étant juste fourvoyé avec Kimiko lors d'un bref voyage d’affaires au Japon. Il n'a jamais été assez important à ses yeux pour qu'elle l’autorise à faire partie de ma vie, ni de la sienne. Si j’allais le voir aujourd’hui, il serait certainement plus embarrassé que ravi de faire ma connaissance… sa vraie famille en serait perturbée aussi. Mieux vaut les garder à l’écart.

À ce propos, pour mieux saisir la manière assez volage dont Kimiko concevait la parenté, il faut savoir que c’est une règle chez les Mitsugi : très peu de mariages y sont célébrés, à moins que les époux y trouvent un quelconque intérêt matériel, visant à consolider l’influence et le pouvoir de la branche principale. Ce sont donc souvent des mariages arrangés. Parfois même au sein de la famille, entre cousins et cousines éloignés de plusieurs degrés… Une pratique qui me hérisse le poil rien que d'y songer !… Toujours est-il que les filles nées des femmes de la lignée ont alors la part belle dans cette histoire et sont considérées comme la seule descendance qui compte, tandis que la plupart des enfants mâles sont relégués au second plan. Les hommes adultes n’y trouvent un rôle que dans la mesure où ils se chargent du sale boulot et que leur semence peut parfois s'avérer utile… Bien que leur progéniture ne soit guère plus considérée, à moins d'être féminine. Quant aux rares femmes de l'extérieur, entrées chez les Mitsugi par le biais du mariage, tout au plus ont-elles droit au respect de mise envers la dot qu'elles apportent avec elles. Elles sont libres d'enfanter si elles le souhaitent mais leurs rejetons, garçons comme filles, n'auront aucun pouvoir décisif au sein du clan.

Une famille exclusivement matriarcale comme celle-ci est peu commune, aucun doute là-dessus. D'autant plus si l'on sait dans quel milieu elle évolue... La Mafia Japonaise n'a jamais été très à l'écoute des voix féminines. Pourtant, ceux qui ont osé s'attaquer aux Mitsugi, ont chèrement regretté d'avoir cru à la faiblesse de ces femmes. Ces harpies s'accrochent à leur héritage sanguinolent avec la férocité d'une hyène mourante. Elles sont impitoyables, éduquées dès le plus jeune âge à prendre le pouvoir sur les hommes et à ne les voir que comme des pions tout juste utiles à leur réussite. Je le sais mieux que quiconque, pour l'avoir vécu en première ligne… Si notre mère Kimiko n'avait pas été la chef de famille et si ma sœur n'avait pas agit telle qu'elle l'a fait, mon existence se serait résumée à les servir, sans plus de pouvoir qu'un vulgaire esclave, ni possibilité d'échapper à ce sort, autrement que par ma mort !

Et Sana possédait elle aussi cette force de caractère étrange qu'ont les femmes Mitsugi. D'une tendresse totalement cruelle, alors même qu'elle essayait de me préparer à cette existence plus libre mais difficile qu'elle s'apprêtait à me léguer. Parfaitement consciente de ce que ses futures actions impliqueraient comme souffrances pour moi, mais déjà trop égoïste pour renoncer à ses désirs.

« Si tu veux être fort, alors choisis une méthode qui te permettra de te débrouiller seul. »

« C'est tout ? »

« Eh bien, c'est déjà un défi en soi. Il y a des choses que tu ne peux pas changer, peu importe à quel point tu te bats. Si tu as le pouvoir de résister, rien qu'un peu, alors tu pourras t'en sortir seul. Tu trouveras la force de faire face à ton cœur. »


Elle a soudainement quitté la maison, peu de temps après cet échange. Six années seulement s'étaient écoulées depuis qu'elle m'avait annoncé sa mort… J’ai alors cru qu’elle s’était trompée, qu’elle était partie trop tôt et qu’elle reviendrait, puisqu’elle ne devait mourir que dans un an ! En vérité, ce jour-là j’étais même prêt à croire à ces histoires absurdes de prémonitions, si ça avait pu la faire revenir… Car je n'avais jamais été aussi proche de quelqu'un, même au point de dire sans honte qu'elle a bien été la seule femme sur cette fichue planète que j'ai pu aimer. Ça ne l'a pas empêché de me blesser profondément et de disparaître de ma vie. Tout ça pour quoi ? Quitter sa famille et suivre l'homme que son cœur avait choisi.

Sa disparition fit de moi le dernier descendant direct de Kimiko, pour lui succéder le moment venu. Au grand dam de ces véhémentes catins portant notre nom. Je n'avais que quinze ans alors et j'étais le premier enfant mâle à avoir ce statut chez les Mitsugi depuis une éternité. Mais le poids de cet héritage m'est retombé sur les épaules aussi durement que le katana qui me déchira le dos ce jour-là. Et les suivants. Chaque jour, cinq semaines durant, Kimiko m’infligea cruellement cette torture après m’avoir emprisonné dans une pièce de la demeure familiale, tant elle était folle de rage que je refuse de lui dire où était partie ma sœur ! Sa colère et sa frustration s’incrustèrent dans ma peau, encore et encore, la lame me lacérant tellement les chairs que j'en garderais à jamais les cicatrices… J’ignorais pourtant réellement où se cachait Sana, qui ne m'avait rien révélé des détails de son plan d'évasion. Elle m’avait seulement fait promettre qu'un jour, je protégerais « la vie qu'elle laisserait derrière elle ». À ce moment-là, j’étais loin d’imaginer qu'elle parlait de son futur enfant ! Je ne l’ai appris que plus tard, mais quand bien même l'aurais-je su alors, rien n'aurait pu délier ma langue : autant Sana ne pouvait ignorer les répercutions violentes que ses actes auraient sur moi, autant je n'aurais pas pu la trahir sans avoir sa mort assurée sur la conscience…

C’était sûrement sa façon indirecte de m'apprendre à n’avoir confiance qu’en moi-même, ne pas dévoiler mes pensées et mes sentiments à n'importe qui. Une manière de faire digne des préceptes inculqués aux enfants Mitsugi : un apprentissage strict ne ménageant pas la souffrance si nécessaire, tant qu'elle conduit à l'obéissance… Il ne faut pas croire, quand je parlais de « maison de folles » c'était à prendre au premier degré : outre leur pouvoir délégué aux femmes, les Mitsugi ont peu d'empathie pour les leurs et sont parfaitement intransigeants quant à la discipline que ses membres doivent suivre, quitte à éliminer sans remords les dissidents. Nul n'est en droit de quitter cette famille à sa guise, sans en payer le prix fatal. Et je suis certainement aussi dérangé qu'eux, puisque j’ai également ce mépris à leur égard et un sens aigu de la notion de trahison. Le cas Yorihito est la seule exception à ce jour pour laquelle je n’ai pas pris de mesures définitives.
Enfin… Dommage pour Kimiko, le supplice qu'elle me fit endurer ne conduisit qu'à développer ma haine à son égard. Au bout de trente-cinq jours d’isolement et de souffrances qui m’affaiblirent plus encore que le régime alimentaire carcéral auquel j’étais réduit, elle finit par se lasser de mon obstination, plus ou moins convaincue, finalement, de l'ignorance que je clamais depuis le premier jour ! Quant à moi, épuisé par ces tortures et fiévreux, je mis près de deux mois à m'en remettre. Bien que difficilement, mon corps se rétablit peu à peu grâce aux soins du médecin de famille, qui fit de son mieux pour minimiser les dommages infligés…

Sana quant à elle, fidèle à ses prédictions, n'est pas morte tout de suite. Sa fuite dura pas loin d’un an avant la date fatidique. Le temps pour elle d'épouser, dans le plus grand secret, l’homme avec qui elle eut un bébé. J'ignore encore si elle avait réellement pu prévoir tout ça, sept années avant que cela ne se produise. Ce que je sais par contre, c'est que Kimiko n'a pas hésité à les faire assassiner par des hommes de la famille, elle et son mari, dès qu’ils furent retrouvés. Ils voulaient tuer l'enfant aussi, mais Sana avait encore une fois pris de l’avance sur eux en prenant discrètement contact avec moi et nous l’avions mis en lieu sûr : je garde désormais secret l’endroit où se trouve son fils, Kiyo.

Forcée par les circonstances et l’instabilité hiérarchique que le départ de Sana avait provoqué au sein de la famille, notre mère affirma alors sa décision de faire de moi son héritier, le nouveau Kumichô, avec toutes les contraintes et les sacrifices que cela impliquait. Ce qu’elle m’avait fait subir, les cicatrices que j’en avais gardé en y ayant survécu et le fait que je sois resté malgré tout, devinrent alors sa justification prouvant que je saurais « être loyal à la famille et assez fort pour la diriger »… C’est surtout qu’elle n’avait pas le choix : à cinquante-six ans, elle ne pouvait plus enfanter et il était hors de question pour elle de laisser sa belle-sœur Kaoruko, lui succéder, car si cette dernière avait bien épousé mon oncle, un Mitsugi, elle ne représentait toutefois qu'un sang étranger aux yeux de Kimiko !
Sincèrement, je me serais bien passé de tout ça, tout comme de la cérémonie du tatouage officialisant ma nouvelle intronisation et qui vint davantage encore marquer ma peau dans une nouvelle souffrance… certes moins forte et passagère, mais mordante sur mon dos déjà meurtri. J’avais néanmoins une promesse à tenir envers Sana et la seule façon d’y parvenir, était d'obtenir plus de pouvoir au sein des Mitsugi. En acceptant d'en devenir le chef, puisqu'on ne me laissait pas le choix de toute façon, j'ai pu acquérir une influence et des moyens que je n'aurais jamais eu si j'avais fuis mes responsabilités comme ma sœur l'avait fait. Toutefois, cette décision de ma mère conduira notre famille à sa ruine et j'y jouerai un rôle en toute conscience. J’avais déjà commencé à agir derrière leur dos en protégeant le fils de Sana, probablement la seule chose bien que j'ai faite dans ma vie, et je ne comptais pas en rester là.

~ Sana… tu sais, on ne m'a jamais autant volé que cette nuit-là. Depuis ta mort, je m’en suis tenu à tes paroles qui m’avaient marqué : j’ai suivi mon cœur en me débrouillant seul. Mais tu m'as laissé cet enfant à protéger. Si j'ai été capable de vivre jusque-là, c'est parce que tant qu’il vivra, le toi qui est toujours en moi ne mourra jamais. ~


— • — • —


Au début de cette nouvelle existence en tant que dirigeant de la famille, j'ai laissé ma mère prendre beaucoup de décisions à ma place, car cela ne gênait en rien mes projets et qu'elle pouvait ainsi avoir encore un peu l'illusion d'être maîtresse de quelque chose. Néanmoins, je n'avais pas plus de relations avec elle à ce moment-là qu'avant le départ de ma sœur, pour ne pas dire carrément que j’évitais toujours de me trouver dans la même pièce qu’elle : je n’avais jusque-là jamais eu aucune considération à son égard et les derniers événements n’avaient fait que consolider la répugnance que j’éprouvais à la simple idée qu’elle soit ma mère. C’est probablement de ce fait que les femmes n’ont jamais eu aucun attrait pour moi en général. Je les méprise même, tant j'en suis venu à saturation de leur présence au sein de ma famille !

L'unique épisode agréable de cette période difficile, se déroula deux ans après le décès de ma sœur. Ce fut ma rencontre avec Achiki, « A-chan » pour moi. Ne me demandez pas pourquoi lui en particulier, ni ce qu'il est devenu par la suite, je n'en parlerai pas. La seule chose qu'il a jamais su de moi a été mon prénom, rien de plus. Le reste est un secret entre nous. Me dire que j'ai dépensé une bonne partie de mon héritage pour sauver sa vie alors que je n'avais aucune vraie raison de le faire, me fait sourire à présent. Il était plus âgé que moi de quatre ans, mais au fond j'avais plus de maturité que lui : cet idiot avait réussi à se mettre à dos un gang de malfrats à qui il devait une somme d'argent considérable. Mais il s'en fichait royalement et n'avait aucune intention de les rembourser, ce qui risquait de lui coûter la vie… Quant à moi, j'avais décidé de prendre mes distances avec ma famille car ma mère venait de mourir. Ce n’est pas le chagrin qui me minait pourtant. Qu'elle aille au diable, je ne la regrette absolument pas : si j'avais pu la faire disparaître plus tôt, Sana serait peut-être encore en vie.

Mais revenons-en à l’idiot en question. J'ai pris sa dette à mon compte et réglé ses débiteurs, en échange de quoi « A-chan » devait me laisser habiter chez lui jusqu'à m'avoir remboursé la somme dite. À ma manière habituelle, je ne lui ai pas vraiment laissé le choix. Il m'était redevable et, entre devoir de l'argent à un gang de brutes qui l'auraient certainement violé et humilié… ou bien héberger chez lui un pseudo-orphelin de dix-huit ans qui n'avait rien de bien méchant à ses yeux, il eut vite fait de prendre sa décision ! Il me prenait alors pour un gamin inoffensif et ne m'aurait jamais touché si je n'avais pas moi-même établi mes conditions : il dût rapidement se rendre à l'évidence que j'avais depuis longtemps perdu mon innocence et, vivant ensemble, il me remboursa peu à peu en nature l'aide que je lui avais apportée.
Certains diraient sûrement que c’était de la prostitution, mais il ne s’agissait que d’un marché entre nous et il en tira plaisir avec certitude, tout en ignorant ma véritable identité et la vie que je continuais à mener en tant que chef des Mitsugi… Nos rapports n’ont ainsi duré que le temps qu'il paye sa dette, mais il nous arrive encore de nous voir parfois dans une entente un peu particulière, mi-tendre, mi-amère. Je ne l'ai pas aimé au sens véritable du terme, et lui non plus d'ailleurs. Si ça avait été une rencontre normale, ou le début d'une nouvelle idylle, il aurait certainement pu en être heureux. Mais par mes manigances, notre première fois ensemble n'a été que le commencement d'une relation plutôt malsaine, bien qu’indestructible et finalement amicale, qui ne trouvera certainement sa fin qu'à la mort de l'un d'entre nous.

Ça ne ressemble en rien à de l'amour. Car si c'était le cas, ça aurait vraiment été beaucoup plus doux.


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« Ha… nom de… t'es vraiment… un misérable sal-… ! »

« Hm, je sais. »


Beaucoup de gens pensent comme lui : pour eux, Mamoru Mitsugi n'est qu'un « misérable salopard à qui il ne faut surtout pas se fier »… Je leur donnerais plutôt raison. Et cet homme à terre, que j'ai réduit au silence, ne gardera au fond de ses prunelles mortes, que cette image de moi avec un sourire en coin aux lèvres. Il faut dire qu’en continuant de grandir au contact des Mitsugi, ces femmes omniprésentes ont fait de moi ce que je suis devenu aujourd'hui et quoi que j’en pense, ça ne fait pas de ce « moi » quelqu’un de bon, mais un homme ayant d'horribles dispositions et que beaucoup haïssent. Je me comporte donc volontairement ainsi face à la plupart des personnes qui sont amenées à me rencontrer, d'autant plus quand il s'agit d'ennemis de la famille que je suis chargé de liquider. Montrer une quelconque pitié dans ce genre de tâches n'est pas une chose à faire. Un sale boulot qui m'est échu à présent et que j'exécute lorsque c'est nécessaire, en apparence pour la pérennité des Mitsugi. En réalité, pour conserver le peu de liberté et de pouvoir dont je dispose désormais et ne pas offrir à mes opposants l'occasion de croire qu'ils pourraient m'annihiler. Dans les années qui ont suivi, j’ai fait alors ce qu’il fallait pour maintenir ma position au sein de la famille. La mauvaise réputation qui me colle à la peau est le meilleur garant de ma sécurité. Et par ricochet, de celle des personnes auxquelles je tiens.

Or ce milieu dans lequel j'évolue ne me laisse pas droit à l'erreur : malgré leur étrangeté, les Mitsugi sont toujours parvenus à tenir en respect les autres clans susceptibles de s’en prendre à nous, que ce soit à MS-Town ou dans le reste du Japon. Seulement, il y a longtemps déjà que j’œuvre à l’encontre de ce que Kimiko avait construit…
Il y a cinq ans, j'ai commencé à limiter au maximum nos échanges et relations avec les autres familles mafieuses, histoire de revenir du bon côté de la loi. Les commerces œuvrant dans l’illégalité ont peu d’attraits pour moi, car la qualité est rarement au rendez-vous. Qu’il s’agisse de l’esclavage mis en place dans cette ville ou de tout autre marchandise. D’ailleurs, en parlant de l’esclavage, je dirais que selon moi il a de sérieux avantages à plusieurs niveaux. Du moins, lorsqu’on est du bon côté de la laisse… J’ai déjà pu en tirer profit personnellement. Des expériences pour le moins enrichissantes. Pas sans conséquences, cela dit, même si c’était inévitable. Il m’arrive de regretter l’absence de ces anciennes « possessions », maintenant que je ne les ai plus. Sans doute en retrouverais-je un jour qui aiguisent autant mon intérêt que celles-ci ?

Bref, j’ai donc privilégié le développement d'un Club d'hôtes haut de gamme, le « Servant Boy M », dont les Mitsugi étaient propriétaires depuis plus de vingt ans déjà, mais qui n'était jusque-là resté qu'une source de revenus secondaire. Ce changement d'optique n'a pas du tout plu à nos relations du milieu et des tensions ont inévitablement vu le jour très rapidement… Ce n'est pas comme si je m'en souciais vraiment, ils ne sont que des insectes nuisibles qu'il suffit de réduire au silence. C’est néanmoins un dérangement dont je me passerais volontiers, car ces complications et mes obligations en tant que dirigeant de la famille me privent d'une vraie liberté.
Du moins, je suis libre de m’épanouir professionnellement, tant que l’argent rentre et que je tiens nos ennemis en respect. Je suis libre également de mettre qui bon me semble dans mon lit, tant que ça n'a rien de sérieux. Hommes, femmes, esclaves ou même hybrides. Mais je ne suis pas libre d'aimer ni de quitter le clan. Ces mégères qui me servent de subalternes familiaux ne veulent pas en démordre : un jour, elles comptent bien me faire épouser l’une de leurs satanées femmes, qui « perpétuerait la lignée ». Histoire qu’elles puissent m’évincer de la tête du clan et me remplacer par une fille que j’engendrerais. Pour me faire plier, ils ont déjà eu recours à divers stratagèmes qui m'ont obligés à renoncer à ce qui m'était cher… Malheureusement, bien qu'il me serait possible de tous les éliminer sans remords, être libéré d'eux ne me permettrait pas pour autant de vivre comme je l'entends. Car il y aura toujours quelqu'un prêt à me poignarder dans le dos pour mettre la main sur ce qui m'appartient.

Résister… « Il y a des choses que tu ne peux pas changer, peu importe à quel point tu te bats ».
Sana avait raison, tout ce que je peux faire, c'est résister pour m'en sortir. Seul.

Ces manigances m’ont déjà fait perdre quelqu'un il y a trois ans. Un homme rencontré à Osaka, où je m’étais rendu pour rencontrer le chef d’un clan local. Un homme que j'ai aimé et dont je tairais le nom ici. Le seul parvenu à prendre une telle place dans ma vie. Pendant quelques mois seulement. Ça n'a pas pu durer plus longtemps et j'en suis responsable. J'ai agi avec lui comme Sana l'avait fait avec moi… contraint de le quitter et de le blesser profondément, tout simplement pour qu'il puisse vivre. Un coup de sabre en guise d'adieu et deux mots que je n'ai jamais plus prononcés depuis. Je sais qu'après son séjour à l'hôpital il m'a longtemps cherché, il est même venu jusqu'à MS-Town pour me retrouver, mais j'ai volontairement évité de croiser sa route et m’en tiendrais à cette résolution aussi longtemps qu’il le faudra. Je ne suis pas si important pour qu'il aille stupidement risquer sa vie en cherchant à m'aimer. Tant qu'il reste loin de moi, il peut vivre : ma famille ne posera pas un doigt sur lui.

Alors quand on me demande pourquoi je me conduis avec une telle désinvolture, au point de faire souffrir ceux que je chéris et d'agir comme un véritable salaud avec tout le monde, la seule chose qu'ils ignorent c'est qu'en général je fais cela dans l'unique but de les protéger. Moins ils s'accrochent à moi, mieux ils se porteront. Seulement ça, c'est un secret. La seule chose qu'ils ont besoin de savoir tient en une réponse :

« Je ne m'intéresse qu'à ceux qui me sont précieux. Et les seules personnes que je reconnais comme valables sont celles qui suivent leur propre chemin. »

Les mensonges les plus efficaces, sont ceux qui ont un grain de vérité, n'est-ce pas ce qu'on dit ?



☆ DERRIÈRE L'ÉCRAN

☆ Pseudo • Âge : None ~ je suis majeur et vacciné !
☆Origine de votre avatar : Evan Lu / Lu Chen, de Light and Night (Otome game)
☆ Comment avez-vous trouvé le forum ? Via l’ancien MS, ça remonte loin x)
☆ Votre impression sur le forum ? Je le nem <3
☆ Lien de votre personnage avec un autre personnage du forum ? Pas pour le moment, mais je proposerais certains des PNJ de son histoire comme prédéfinis ( me contacter par MP si l’un d’eux vous intéresse ou si vous avez une autre idée de lien en tête ^^ )
☆ Questions & autres infos ? Nope ~ Peace & Love


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Admin Uyoku
Messages : 1561
Orientation sexuelle : Sapiosexuel
Caractère : Fort
Maitre(sse) de : Ce monde ~
Esclave / Hybride de : Ma fonction.
Admin Uyoku

Membre du staff
Mer 17 Aoû 2022, 18:07
Ta fiche est rouverte pour le changement d'avatar demandé.
Préviens-nous quand tu auras fini les modifications :)
Mamoru Mitsugi
Messages : 37
Orientation sexuelle : Homosexuel dominant
Caractère : Fort
Maitre(sse) de : Des volontaires ?
Esclave / Hybride de : Personne
Amour : Il est dangereux de m’aimer.
Mamoru Mitsugi

Maître
Mer 17 Aoû 2022, 19:34
Merci ! J'ai terminé les changements ^^

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Admin Kakeru
Messages : 1375
Orientation sexuelle : Sapiosexuel
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Esclave / Hybride de : ...
Admin Kakeru

Membre du staff
Sam 20 Aoû 2022, 10:47
Salut :)

D'accord. Je remets donc sa fiche à sa place et je te souhaite un bon jeu avec son nouveau visage !
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